Suite et fin de la chronique du champion en titre Lewis Hamilton consacrée à la BBC.
Le Britannique évoque ses discussions de contrat avec Mercedes, son hiver et enfin l’amour de ses fans, qui lui permet de se transcender.
"Nous avions prévu de discuter à la fin de la saison (avec Mercedes à propos de son contrat), mais j’ai été pris dans un tourbillon deux ou trois semaines après mon titre et je n’ai simplement pas eu le temps de m’asseoir et d’y penser avant de partir en vacances d’hiver.
Nous avons passé un peu de temps au téléphone lorsque j’étais dans le Colorado, mais ce n’est pas avant de revenir en Europe pour le début de la pré-saison que je me suis dit : ’il est temps d’avoir une discussion’.
Nous avons eu une première entrevue, puis une autre, puis encore une autre. C’est ce qui arrive lorsque vous négociez. Vous devez aussi garder à l’esprit que c’est la première fois que je vis une telle situation seul, cela a donc été un test grandeur nature pour moi.
Vous pensez peut-être qu’après trois séances d’essais de pré-saison il n’y aucune surprise en arrivant à la première course, mais ce n’est pas le cas. En F1, tout évolue constamment. C’est ce qui rend ce sport si intéressant.
L’équipe a eu douze jours d’essais, mais ceux-ci sont répartis équitablement entre les pilotes. De mes six journées, quatre ont été des journées de ’roulage’, quand tout consiste à essayer la fiabilité de la voiture et durant lesquels vous ne vous préoccupez alors pas de l’équilibre de la voiture ni des autres réglages. Parfois, le dernier jour d’essais arrive et vous n’avez pas effectué tout le programme prévu. Nous sommes arrivés à un point où nous sentons que l’équipe est en bonne forme mais il y a beaucoup d’inconnues jusqu’à la première séance d’essais du vendredi (à Melbourne).
Tout ce à quoi je pense maintenant c’est courir. C’est ce que j’aime et il n’y en a pas assez à mon goût. Je ne prends jamais rien pour acquis. Je suis conscient que chaque course qui passe en est une de moins restante dans ma carrière, même si j’espère que celle-ci sera encore très longue.
Je ne marche pas dans le paddock en me disant ’je suis le champion du monde’. Je pense juste au fait que j’ai la possibilité de faire de très bonnes choses, que ce soit dans la voiture ou en dehors, avec charité et créativité et je veux m’en servir dans le temps qui m’est imparti car je sais que beaucoup de travail a été fait que ce soit par moi, ma famille ou mon équipe.
Je me sens bien ici, je me sens fort. J’ai de super fans et je sais qu’ils seront avec moi de la première séance d’essais libres jusqu’à l’arrivée de la dernière course de la saison.
Le soutien que je reçois, comme par exemple les vidéos que les fans m’envoient durant toute la saison, vous ne pouvez pas savoir à quel point cela me touche. Je pense que c’est grâce à cela que j’ai pu y arriver durant le week-end d’Abu Dhabi et tout au long des périodes difficiles de ma vie.
Les gens pensent que lorsque je dis des choses comme ça, ce ne sont que des mots, mais je le pense sincèrement. Le pouvoir que cela me donne est immense, presque indescriptible.
Je n’arrive pas à croire que la nouvelle saison soit arrivée si vite. Nous allons courir à nouveau en Australie ce week-end après ce qui semble avoir été l’hiver le plus court que j’ai jamais connu et je suis très excité de recommencer."