Lewis Hamilton a été sacré champion au Mexique dimanche dernier au bout d’une course étrange pour lui : il n’avait jamais marqué aussi peu de points cette saison. Après son accident du départ, le pilote britannique a dû remonter le peloton mais cela lui a pris beaucoup plus de temps que prévu, notamment face à Carlos Sainz.
De ce fait, sa course a été partagée entre souffrance… et plaisir de doubler tant de voitures au final. A-t-il craint pour autant de devoir jouer le titre seulement au Brésil ?
« J’ai poussé, j’ai combattu jusqu’à la ligne d’arrivée, et j’adore cela. Je n’avais plus de pneus. Donc je n’ai jamais pensé à un moment que nous devrions attendre jusqu’au Brésil pour être champion. Bien sûr, nous nous sommes touchés avec Seb au virage 3, mais je ne me suis pas dit OK, il reste deux courses, et ça n’arrivera plus parce que je serai en pole et je m’assurerai que Seb ne soit pas assez près. Mais non, j’ai juste pensé à continuer, à tout donner, à continuer à remonter. »
En étant sacré une quatrième fois champion du monde dimanche dernier, Lewis Hamilton a tout simplement, selon lui, livré une course digne de ses premières années de karting, lorsque son père ne pouvait lui payer un matériel adéquat, et lorsqu’il partait, surtout, en fond de grille avant de remonter.
« Ensuite nous avons eu cet arrêt et j’étais toujours 26 secondes derrière, et je me suis dit, ‘Et mince alors…’. Mais vous savez, c’est une des épreuves que l’on m’envoie pour me tester, comme je l’ai dit, et abandonner, c’est toujours très facile à faire. C’est toujours facile de prendre la voie la plus facile, d’éteindre le moteur, de ne pas pousser… »
« Mais j’ai continué à courir, et c’est mon objectif dans la vie. C’est pourquoi j’ai commencé le karting, c’est ce que je faisais quand j’avais un karting tout pourri, quand je partais dernier, et que je remontais. C’est ce que j’ai essayé de faire lors de la course. »
« Le ressenti n’était pas formidable. Mais je n’ai jamais abandonné. Je savais que je ne pourrais pas remporter la course, clairement, mais je voulais livrer la meilleure course possible, peu importe ma position. J’ai mis une éternité à rattraper Carlos Sainz, et finalement à rattraper les autres… et c’était difficile de les dépasser. »
« Mais j’ai apprécié chaque bataille. J’ai essayé d’utiliser tout mon talent. Au virage 3, je n’ai pas abandonné, après mon accrochage. Vous, les journalistes, vous vous demandez toujours si je vais abandonner, et ne pas pousser… Mais j’ai continué à pousser. »