Lewis Hamilton s’est élevé contre les travaux effectués à Barcelone. La piste a totalement été rénovée mais le nouvel asphalte déçoit grandement le Britannique qui estime qu’il n’y a plus vraiment de défi à piloter sur le circuit catalan.
"Je ne sais pas pourquoi ils refont la surface" explique Hamilton. "Je pense que c’est un gâchis d’argent. Plus l’asphalte est ancien, plus le circuit a du caractère. S’ils l’adoucissent, il perd de son caractère et c’est le cas pour le circuit de Barcelone".
"Ils l’ont fait pour plusieurs circuits et je pense que ça a un rapport avec la MotoGP ou quelque chose comme cela. Il y a cette lutte entre le fait que j’aime la MotoGP mais que les pilotes moto nous détestent car nous rendons l’asphalte bosselé et nous les détestons car ils continuent à nous apporter des grandes zones de dégagement en asphalte, entre autres".
Hamilton est triste de voir des pistes historiques perdre leur caractère lorsqu’elles sont resurfacées, comme ce fut le cas ces dernières années pour le Hungaroring ou encore l’Autodromo Carlos Pace à Interlagos.
"Je vois toujours les circuits comme des maisons. Si vous achetez une maison tout neuve, elle n’a aucun caractère. Les plus vieilles maisons ont toujours plus d’histoire et de caractère. C’est la même chose avec une piste. Quand vous arrivez sur un nouveau circuit, il n’a pas d’histoire et on n’a donc pas les grands moments du passé en tête".
"J’aime une piste avec la surface plus ancienne. Les pilotes, lors des briefings, se plaignent sans cesse des bosses, mais ça nous force à piloter au milieu d’elles. On peut freiner un peu plus hors trajectoire ou un peu après, ou au contraire juste avant. Il faut aussi régler la voiture de manière plus précise, mais c’est ce qu’est le caractère d’un circuit. Une fois aplati, il manque un truc dans la majorité des virages".
Le quadruple champion du monde explique le défi offert par une piste bosselée : "La voiture bouge un peu plus en courbe, il faut être plus réactif et j’aime ça. Quand on écrase tout cela, c’est plus simple et ça rend le circuit plus simple. Depuis dix ans que je suis en F1, piloter à Barcelone n’a jamais été aussi simple que cette saison".