Lewis Hamilton a étonné une grande partie de la communauté de la Formule 1 peu après le Grand Prix de Singapour, en annonçant son départ de McLaren pour Mercedes. Pur produit « Made in McLaren », Ron Dennis l’avait fait signer dès l’âge de 11 ans un contrat sur le long terme, acceptant de financer sa carrière.
Après des passages réussis en formules de promotion, il décroche le titre des GP2 Series en 2006 et fait ses débuts en Formule 1 à l’occasion de la saison 2007. Sa première saison est une réussite, la seconde encore plus : il est sacré champion du monde des pilotes à l’occasion de la dernière course, au Brésil.
Son envie de nouveaux défis l’a poussé à signer pour trois saisons chez Mercedes, en remplacement de Michaël Schumacher. Son envie est de remettre l’équipe allemande sur de bons rails et la pousser vers le succès.
« Je voulais faire quelque chose de différent. Je voulais un nouveau défi depuis un certain temps », a déclaré Hamilton dans une interview au magazine F1 Racing. « Il y avait beaucoup de suppositions des personnes du paddocke. Je pense même que Martin Whitmarsh s’attendait à ce que je lui annonce que je restais quand je l’ai appelé. Pour lui c’était très dur et très émouvant. Les émotions étaient ici... l’esprit était là. Le cœur a pris le dessus sur l’esprit, mais j’étais conforté dans mon choix et je me suis dit ’Fais-le’. »
Rejoindre une équipe qui n’a jamais vraiment été dans le peloton de tête est un gros pari. Mercedes n’a qu’une victoire au compteur depuis 2010. Mais Hamilton n’est pas effrayé au contraire il admet que cela ajoute à sa motivation et son envie de bien faire.
« Je ne peux pas mentir en disant que ne pas gagner est frustrant, que je sois chez McLaren ou dans une autre équipe. J’ai pris beaucoup d’expérience dans les défaites et j’ai appris à vivre avec cela par le passé. Avec Mercedes, je pense que nous pouvons à terme obtenir ces victoires, mais c’est sur le plus long terme qu’il faut voir. En 2014, les règles vont changer totalement : avec les nouveaux moteurs V6 turbo dans les monoplaces, tout le monde repart à zéro, d’une feuille blanche », explique Hamilton.
« Je pourrais choisir la voie facile, rester avec une grande équipe avec une bonne monoplace et gagner de l’argent décemment. Mais ce n’est pas ce que je veux faire. Je veux y aller, me battre, aider une équipe qui est en difficulté et arriver au sommet avec elle. Et ensuite commencer à gagner. Ce sera le sentiment le plus satisfaisant si nous y arrivons. Et si nous n’y arrivons pas, ma foi, je n’aurai que 31 ans quand le contrat se finira. »