Lewis Hamilton, pour avoir traversé la ligne des stands afin de revenir en piste à Hockenheim hier, risquait gros : il avait été convoqué par les commissaires de course et sa victoire était en suspens…
Heureusement pour lui, les commissaires ne lui ont infligé qu’une simple réprimande. De ce fait, le pilote Mercedes a pu conserver le bénéfice de sa victoire inespérée.
Les commissaires de course ont mis cependant longtemps avant d’ouvrir une enquête à l’encontre de Lewis Hamilton – il a fallu attendre le drapeau à damiers. Mais pourquoi un tel délai ?
« Cela prend juste un peu de temps pour s’assurer que vous avez une bonne raison pour appeler une équipe » expliquait Charlie Whiting, le directeur de course.
« Bien sûr nous voulions attendre l’arrivée pour regarder cet incident, parce que nous étions alors proches de la fin de la course. Et ensuite avec toute la pluie, les orages et tout ça, nous avons attendu que tout se calme pour regarder de près cette situation. Et les commissaires ont décidé qu’ils devraient ouvrir une enquête et discuter avec l’équipe. »
« Sur cet incident, je ne pense pas qu’il n’y ait jamais eu un précédent en particulier. Kimi Räikkönen il y a deux ans, a reçu une pénalité de cinq secondes à Bakou… mais c’était vraiment très différent dans ce cas particulier. »
Charlie Whiting a confirmé en outre que Ferrari n’avait pas souhaité elle-même se plaindre auprès de Mercedes, pour contester la victoire sur tapis vert.
En plaidant la bonne foi et une mésentente avec son ingénieur de course, Lewis Hamilton a ainsi réussi à convaincre les commissaires.
« Ce fut la journée la plus chargée en émotions pour moi – bonnes comme mauvaises » soufflait le pilote Mercedes après la course. « Personne ne souhaite aller voir les commissaires. Ils ont le boulot le plus difficile. Parce que chaque scénario est toujours différent. Ils vous demandent d’expliquer ce qui est arrivé, et j’ai été 100 % ouvert avec eux. Je suis rarement chez les commissaires. Par le passé, OK, j’étais très souvent convoqué chez eux, mais aujourd’hui, je les vois très rarement. Je respecte les règles, je respecte leur travail. J’étais juste ouvert, j’ai dit ce qu’il en était. Ils ont pu m’entendre et voir à quel point la situation était confuse, et voilà. »
« C’était la seconde et demie la plus confuse qui soit ! J’ai honnêtement pensé que j’allais rester sur la piste. J’étais heureux de mes pneus, et ensuite on m’a dit de rentrer. Et j’ai vu Valtteri devant moi rentrer aussi. Donc je me suis demandé : est-ce qu’ils en sont certains ? »
« Et alors que j’allais finalement rentrer, ils m’ont dit ‘Non, reste sur la piste’. Où aller ? A gauche, à droite ? C’était vraiment la question. J’ai juste ralenti et je suis passé sur un peu d’herbe pour m’assurer de rejoindre la piste de la manière la plus sûre qui soit. Je ne sais pas si vous avez pu entendre la radio après cela… Ce furent les deux secondes les plus confuses qui soient ! Parce qu’ils me criaient ‘Non tourne à gauche, non tourne à droite !’. C’était tout de même relativement excitant je pense… »