Mercedes n’emmène que cinq trains d’hypertendres ce week-end à Montréal, contre sept ou huit chez la concurrence. De ce fait, Lewis Hamilton n’a pu tester les pneus roses (les plus tendres) en piste ce vendredi, alors même qu’ils seront décisifs en qualifications.
Un peu en retrait sur la feuille des temps, le pilote Mercedes peut au moins avoir de l’espoir : normalement avec les hypertendres, il sera bien plus rapide demain…
« Finalement, nous n’avons pas autant d’hypertendres que les autres » a regretté Lewis Hamilton. « Nous devons choisir nos pneus bien avant de pouvoir les tester en piste. Et lors de notre dernier test, il y a déjà un moment, ces pneus ne duraient pas, c’est l’information que nous avions alors obtenue. Nous avions donc prévu d’adopter une stratégie différente. Mais les autres ont tous huit trains, et nous cinq. Demain, j’espère que nous pourrons avoir un bon aperçu de ces pneus, et j’espère que le ressenti ne sera pas trop différent d’aujourd’hui. »
Mercedes avait eu du mal à faire durer les hypertendres à Monaco. Voilà un nouveau facteur d’inquiétude pour Lewis Hamilton…
« C’est toujours formidable d’avoir un aperçu donc naturellement, il aurait été génial d’avoir pu tester les hypertendres aujourd’hui. Les autres l’ont fait. J’ai vu que certains pneus se dégradaient beaucoup, d’autres non. »
« Mais nous les chausserons en EL3 et nous aurons un aperçu avec ces pneus. Je pense que nous les avons définitivement compris mais une fois que vous les avez chaussés, il faut toujours adopter certains réglages spécifiques. Les hypertendres semblent requérir quelque chose de différent par rapport aux ultratendres ou aux autres pneus. »
Il ne faut donc pas se fier à la feuille des temps : Lewis Hamilton a certes concédé 579 millièmes à Max Verstappen, mais avec les hypertendres, l’histoire pourrait être différente en Q3…
« Nous avons bien commencé le week-end et il faut juste régler certaines choses au fur et à mesure. Nous faisons de petits progrès, étape par étape. Le ressenti est toujours un peu différent mais oui, c’était bien. Nous avons une troisième zone DRS, donc en fait, cela signifie que nous pouvons rouler avec plus d’aileron cette année. Nous avons toujours eu des réglages avec très peu d’appuis, mais maintenant, ils sont presque normaux, donc le ressenti dans les virages est formidable. »
Pour Valtteri Bottas, un peu plus en retrait, pas de souci en particulier et même une note d’optimisme.
« C’était une bonne journée même si cela ne se voit pas trop pour moi sur la feuille des temps. Nous avons appris de Monaco, je pense que si nous pouvions retourner là-bas, nous saurions comment mieux exploiter les hyper-tendres. Sur un seul tour, cela peut encore nous poser un problème mais nous le saurons demain. Je suis dans le coup même si les rivaux ont un avantage avec leurs nouveaux moteurs. Ca fait une petite différence mais ce sera serré demain en qualifications. »