Malgré la recherche de performance que représente la F1, la FIA s’apprête à voter des règles qui verront apparaître en 2017 des monoplaces de F1 plus lourdes de 20 kilos. Elles seront plus larges, plus rapides, mais c’est bien le poids, passé à 722 kilos minimum, qui exaspère Lewis Hamilton.
"C’est ridicule, elles étaient très bien à 600 kilos, c’était plus simple pour les pneus" réagit le Britannique. "Plus la voiture est lourde, plus c’est difficile pour les pneus et moins ils seront compétitifs, et on met la pression sur Pirelli pour en produire de meilleurs".
Hamilton déclare depuis longtemps ne pas être satisfait du pilotage des F1 actuelles, notamment concernant les économies que les pilotes sont obligés de faire sur les pneus.
"J’ai passé du temps ces derniers jours, après avoir beaucoup roulé avec ces pneus, à me demander pourquoi c’est si difficile, quels sont les défis physiques pour Pirelli et pourquoi les voitures glissent à ce point. Et je réalise qu’à mon arrivée en Formule 1, les monoplaces pesaient 600 kilos et sont maintenant plus lourdes de 100 kilos".
"C’est une différence énorme, il ne faut pas changer les règles à ce point pour gagner trois secondes, il faut simplement alléger les F1. Elles sont trop lourdes. C’est ridicule !" répète-t-il.
Pour le champion du monde, avoir une équipe dominante n’est pas un souci en Formule 1 et des règles rendant les résultats plus hasardeux ne sont pas idéales.
"Je ne pense pas que ces règles conviennent, même si cinq équipes pourront être à la lutte au championnat. J’aimerais des voitures différentes, mais je n’ai pas toutes les réponses. J’ai simplement un type de voiture que je préférerais piloter. J’aimerais un V12, une boite manuelle et des pneus plus gros et plus larges".
Les gommes amenées par Pirelli cette année sont encore plus éloignées de son idéal : "Ce n’est pas meilleur, c’est certain. On a l’impression qu’ils sont plus durs et ça ne donne pas plus d’adhérence. Je préférais les anciens".
"Je pense que les pilotes devraient être consultés et plus impliqués" soumet-il, concernant l’établissement de nouveaux règlements. "Nous avons nos idées sur les améliorations à apporter, nous savons ce qui ne va pas avec les voitures, et surtout les pilotes qui sont là depuis 10 ou 15 ans. Nous avons vécu plein de changements et nous savons ce qui a marché et ce qui a échoué".