Lewis Hamilton est visiblement du même avis que son ancien directeur technique chez Mercedes. Désormais chez Williams, Paddy Lowe a publiquement émis le vœu que la FIA parvienne à baisser de manière significative le poids des F1 pour l’après-2020. En raison notamment de l’arrivée du halo cette saison, une F1 pèse pas moins de 733 kg (hors poids du carburant) au minimum.
A Barcelone, le pilote Mercedes a eu l’occasion de conduire en piste ces monoplaces excessivement lourdes selon lui. Il se plaint des sensations causées par ce poids excessif et souhaite, sans surprise, que la FIA agisse pour inverser la tendance.
« Les voitures sont de plus en plus lourdes chaque année et cela affecte bien sûr les zones de freinage. Les freins font parfois face à des défis qui les confrontent à leurs limites. Ils n’ont pas autant progressé cette année, du point de vue du développement, que lors des deux dernières années. Les progrès de ce genre de technologie sont en fait limités pour le moment dans l’industrie du carbone. »
« Il devient donc de plus en plus difficile de refroidir les freins. Mais je pense que l’équipe a très bien géré ce problème grâce à l’expérience de l’an passé, même en ayant une voiture plus lourde cette année. La voiture de cette année sera plus rapide donc cela accroit un peu la difficulté du problème. Mais j’espère que les voitures ne seront pas plus lourdes encore dans le futur. »
Le pilote Mercedes rappelle à la FIA que des voitures plus légères amélioreront le spectacle en course et ainsi l’attractivité du sport.
« Avec des voitures plus légères – des voitures agiles comme je les aime, ainsi que nous avions par le passé – il est plus facile de dépasser, plus facile de batailler en piste. Avec des voitures plus lourdes, nous ralentissons, et plus elles seront lourdes, plus elles continueront à être lentes. »
Cette course à la réduction du poids, afin de minimiser les effets négatifs en termes d’équilibre de la voiture, a conduit les pilotes à entreprendre des régimes drastiques, pouvant affecter leur résistance physique. Pour y remédier, la FIA reviendra l’an prochain à un poids minimum par pilote et baquet… ce qui réjouit déjà Lewis Hamilton.
« De nouveau l’an prochain, le baquet et le pilote pourront peser 80 kilos. Donc je pourrai être un body-builder ! »
Le quadruple champion du monde a d’ores et déjà commencé à renforcer son entraînement physique : non pour frimer sur la plage, mais parce qu’il pense que les F1 2018 seront plus exigeantes physiquement.
« Je me sens plus en forme que jamais. Je dis cela chaque année mais je m’entraîne différemment chaque année. Cette année, les voitures sont plus rapides et vous avez besoin d’être plus résistant. Aujourd’hui, je suis un peu plus lourd que je ne le serai pour la première course. A partir d’aujourd’hui, je ne vais cesser de réduire mon taux de graisse et de renforcer ma force et ma résistance. »