Sans être aussi radical que Fernando Alonso, qui réclamait hier auprès de Liberty un remboursement d’une partie du billet aux spectateurs, Lewis Hamilton a jugé le Grand Prix de Monaco comme très ennuyeux, et ne se serait pas vu être spectateur de cette course.
"Si j’avais été sur mon canapé, je me serais endormi" déclare le Britannique. "C’est fou à quel point j’ai peu attaqué. Je ne crois pas avoir déjà si peu attaqué. Nous avons simplement roulé tranquillement à partir du sixième tour. Ce n’était pas vraiment de la course. Globalement, nous avons ralenti et assuré pour voir la ligne d’arrivée."
Il aimerait toutefois voir Monaco changer et explique pourquoi, en répétant son amour à cet événement et au fait de rouler dans la Principauté : "Monaco a la meilleure semaine d’avant-course et c’est la course la plus spéciale de la saison, c’est juste dommage que ça ne soit pas la plus passionnante sur la piste telle qu’elle est. En qualifications, c’est épique et il n’y a rien de tel en essais, mais nous n’attaquions pas en course."
"C’est absolument fou à quel point j’attaquais peu. Il y a un moment, j’étais dix secondes derrière et j’étais en conflit avec moi-même, car mon cœur me disait que je voulais gagner cette course, et on me répétait de ramener la voiture à l’arrivée. J’aime juste courir. Donc que pouvons-nous faire pour rendre cette course meilleure ?"
Il a lui-même sa réponse et estime que c’est le tracé qui est en cause. Monaco a la particularité d’être très court et très sinueux. C’est d’ailleurs la seule course sous la barre des 305 kilomètres au calendrier, et Hamilton estime que c’est peut-être là que le bât blesse : "La course a besoin d’un autre format."
"Je parlais au Prince Albert l’autre jour et je lui ai dit qu’on devrait peut-être rallonger la piste. Il y a beaucoup de routes, donc peut-être que nous pouvons changer ce grand circuit et le rendre encore meilleur. Ou peut-être que c’est le format de la course qu’il faudrait changer. On ne devrait pas pouvoir faire de course à un seul arrêt ici. Il faut que ça bouge. Peut-être aurions nous besoin de deux courses. Mais cela a été les 78 tours les plus longs !"
Toto Wolff, directeur de Mercedes, a tenu à tempérer les propos de son pilote : "Lewis exprime toujours librement son opinion, mais c’est Monaco, et sans gros accident ou voiture de sécurité, c’est toujours pareil. Le football aussi a de bons et de mauvais matchs."
Sergio Pérez a également jugé la course de Monaco comme ennuyeuse, même s’il ne veut pas incriminer Pirelli : "Si je me suis ennuyé, je n’imagine même pas les fans chez eux en train de regarder la course. Pirelli a fait un bon travail avec les pneus 2018, mais ils ne convenaient pas à Monaco et nous avons du rouler à l’économie."