Brendon Hartley avait subi, le samedi à Silverstone lors du dernier Grand Prix, un accident impressionnant. Le Néo-Zélandais n’avait finalement pu prendre le départ le lendemain, mais seulement parce que sa voiture était encore défectueuse.
« Le dimanche matin en fait, j’étais prêt pour y retourner » confie heureusement le pilote Toro Rosso.
« Je n’avais pas d’effets secondaires, ce qui était surprenant vu le ralenti et le côté spectaculaire de l’accident. En fait, l’impact était plus petit qu’à Montréal et à Barcelone pour moi. J’ai probablement signé les trois plus beaux crashs de la saison ! J’espère que ça n’arrivera plus. Mais oui, j’étais physiquement prêt dès le dimanche et je me sentais parfaitement bien. »
En plus des facteurs exogènes comme les accidents, Brendon Hartley doit aussi faire avec une fiabilité hésitante du moteur Honda, qui peut l’empêcher de finir certaines courses. Mais le pilote Toro Rosso a compris qu’il ne devait pas se désolidariser des Japonais.
« Nous avons commencé la saison d’une manière vraiment positive aux essais de Barcelone » se rappelle-t-il « alors que beaucoup de personnes nous avaient enterrés avant le début de saison. Et je pense que tout le monde a vu que c’était une bonne opportunité pour Toro Rosso que d’avoir Honda à bord. Nous avons reçu une évolution à Montréal et oui, nous ne cessons de progresser chaque week-end. Il y a seulement des choses positives à retenir dans la relation entre Toro Rosso et Honda.
La possibilité que Toro Rosso soit sacrifiée par Red Bull du point de vue moteur a été publiquement évoquée – puis démentie – par Christian Horner. Il s’agirait d’hâter les évolutions au niveau de la performance quitte à sacrifier la fiabilité. Là encore, Brendon Hartley joue le jeu de l’équipe et de Red Bull.
« Il y a toujours eu des évolutions de prévu. L’une est déjà arrivée et d’autres choses sont dans les tuyaux. Mais je n’ai pas vu de pression en plus sur Toro Rosso ou Honda. Bien sûr, nous accueillons positivement tout gain de performance. Mais honnêtement, nous travaillons dans la bonne direction. »
A Hockenheim, Brendon Hartley s’attend à un pilotage entraînant et amusant et dit « apprécier » le tracé allemand, en dépit de son changement de nature depuis les années 2000 avec la suppression de la ligne droite dans la forêt.
« Je suis surprenamment optimiste pour ce week-end » confie-t-il sur sa performance pure attendue. « Nous avons obtenu quelques mauvais résultats, mais ce n’était pas de ma faute, c’était hors de mon contrôle. Et je me sens toujours dans un état d’esprit solide. C’est une bataille très serrée en milieu de grille. Si nous parvenons à trouver deux ou trois dixièmes en plus, n’importe où sur la voiture, nous pourrions alors sécuriser quelques points… ou non ! C’est extrêmement serré et il faut juste faire de notre mieux. »