Brendon Hartley a vu sa carrière s’accélérer cette saison, au moment même où il était sur le point de se retrouver sans volant. Son opportunisme, qui l’a poussé à appeler Helmut Marko à plusieurs reprises ces dernières années, a fini par payer lorsque Toro Rosso a recherché un pilote pour pallier à l’absence de ses deux titulaires.
"Il y a eu quelques années cruciales dans ma carrière depuis la signature du contrat Red Bull il y a près de dix ans" se remémore le Néo-Zélandais. "L’année 2006, avant cela, était ma première hors d’Europe. La signature du contrat avec Porsche, tout comme la perte du soutien de Red Bull, ont été des moments importants pour moi, et ce dernier événement arrivait après avoir été malheureux et avoir un peu craqué sous la pression".
"Mais j’ai beaucoup appris grâce à cela et je suis plus fort aujourd’hui. Je pense toutefois que la saison 2017 est la plus importante et celle qu’il sera difficile de battre puisque j’ai gagné au Mans, j’ai remporté le championnat du monde et j’ai fait mes débuts en F1".
Des débuts en Formule 1 qui n’ont pas été simples, puisqu’il est arrivé pour le dernier quart de la saison et que Toro Rosso était aux prises avec de nombreux problèmes de fiabilité. Ces derniers ont parfois mené à des situations très frustrantes.
"Je pense que Mexico était le pire car j’étais passé en Q2. Je pense que j’avais personnellement le rythme pour me qualifier 11e ou 12e et les points étaient jouables. Le moteur a ensuite lâché en Q2, je n’ai pas pu faire un seul tour et j’ai dû m’élancer du fond de grille, c’était frustrant car c’était un moment important et j’aurais pu marquer mes premiers points en F1".
"Mais les gens avaient besoin de savoir le boulot que je pouvais faire et ce qu’il fallait pour réussir un week-end de F1 complet, sans réelle préparation, et ils l’ont su. Je n’étais pas trop inquiet car il y avait assez d’ingénieurs pour analyser la qualité de mon travail".