Brendon Hartley ne sait toujours pas de quoi son avenir sera fait l’an prochain, et il a de quoi être préoccupé : Toro Rosso pourrait choisir de le remplacer par Alexander Albon, qui fait même office de favori.
La même question est ainsi posée à Brendon Hartley à chaque week-end : en sait-il plus sur son avenir ?
« C’est plus ou moins la même réponse que lors des dernières courses… ça ne sert probablement à rien d’en dire plus. Je suis toujours très concentré sur ma propre performance, pour extraire le plus possible du week-end, en travaillant avec l’équipe. Je me concentre sur moi-même et rien n’a changé, donc je n’ai pas de véritable nouvelle à vous livrer. »
Les deux derniers évènements ont été un peu plus favorables à Brendon Hartley, qui gâche cependant ses dimanches en ratant ses départs, comme au Mexique. Pierre Gasly était parti en fin de grille, Brendon Hartley non, et pourtant, c’est bien le Français qui avait fini 10e… Pour autant, le Néo-Zélandais rappelle qu’il a beaucoup progressé cette année.
« Je me suis définitivement amélioré, j’avais beaucoup à apprendre en étant un rookie – un rookie de 28 ans, mais toujours un rookie. Il y a beaucoup de similarités avec les LMP1, mais aussi beaucoup de nouvelles choses à apprendre. Les pneus, c’est surtout ce qui me vient à l’esprit. Il y a aussi peut-être l’environnement en F1, le style de pilotage, et je pense certaines pressions extérieures qui vous affectent en tant que pilote. Je l’ai senti tout au long de la saison. Alors, j’ai peut-être durci mon approche, je suis devenu plus fort, j’ai appris de mes erreurs, j’ai compris avec les ingénieurs comment extraire le plus possible du week-end, pour ce qui est des réglages. J’ai emmagasiné beaucoup d’expérience grâce à l’équipe et lors de la deuxième moitié de la saison, je suis définitivement devenu plus solide. »
« En qualifications, Pierre et moi avons eu des performances similaires. Parfois il est juste devant, parfois c’est moi. Les courses n’ont pas toujours bien fonctionné et je ne pense pas que le nombre de points donne une image fidèle de la réalité. Parfois les gens oublient aussi que c’est un sport d’équipe, pas juste un sport individuel » poursuit Brendon Hartley, qui pointe aussi du doigt, à demi-mots, son écurie.
« Maintenant, il faut juste s’assurer de finir devant Sauber au classement des constructeurs. Il y a deux courses excitantes devant nous pour y arriver. A Mexico nous avions vraiment un bon rythme, si on considère que nous avions la vieille spécification. Même avec mon problème au premier tour, avec mon plat, j’étais toujours dans les points avant la pénalité. Vu le gain de performance que nous pouvons avoir grâce au nouveau moteur [qui sera utilisé à Interlagos], grâce aussi potentiellement au nouveau package aérodynamique que nous aurons tous les deux ce week-end, alors, je pense que nous pouvons être optimistes et excités pour les deux dernières courses. »
La dernière spécification du V6 Honda apporte-t-elle vraiment un net gain de puissance selon Brendon Hartley ?
« C’est délicat d’y répondre parce que ces voitures sont très légères et vous vous approchez des 1000 chevaux. Je ne connais pas le chiffre exact. Sur chaque circuit, nous avons des niveaux d’appuis différents, l’altitude était difficile à Mexico, par exemple, donc sentir un gain de puissance est délicat pour un pilote. Mais les temps le montrent, et avec les données récoltées par l’équipe, c’est tout de suite plus clair pour l’équipe : et c’est vraiment un grand pas en avant. Nous avons un peu souffert à Mexico, surtout en raison de l’environnement de la course [l’altitude] et nous n’avions pas l’unité évoluée au départ. Mais c’est le cas jusqu’à Abu Dhabi. Et oui, ça nous rend optimiste. »