L’ancien pilote de F1 Nick Heidfeld est également monté au créneau pour soutenir le fait que la Formule 1 ne pouvait pas se passer de moteurs qui font du bruit, à l’heure où la FIA, la FOM et les équipes réfléchissent à un nouveau moteur plus puissant et plus sonore pour 2017.
"Quand je pense à mon époque en Formule 1, j’entends toujours dans mes oreilles les moteurs qui tournaient à 20.000 tours par minute et qui criaient si fort que vous en aviez la chair de poule," déclare le pilote allemand, aujourd’hui l’une des stars de la Formule E... la formule électrique et sans bruit de la FIA.
"Ce son est important pour la Formule 1, il fait partie de l’ADN de cette catégorie et c’est vraiment dommage qu’il n’y ait plus ce bruit. Même une voiture de supertourisme fait plus de bruit maintenant."
L’Allemand n’est-il pas en contradiction avec lui-même, puisqu’il est engagé en Formule E ?
"Non. Une Formule E c’est un autre concept de sport automobile. Une Formule E pèse 900 kilos, nous avons 300 chevaux en qualifications, environ 180 en course. L’accélération, les forces G latérales, le freinage, rien de tout cela ne peut être comparé à la Formule 1."
Selon Heidfeld, la Formule E peut toutefois se comparer à la F1 dans le domaine du talent des pilotes qui y sont représentés.
"Bien entendu, il y a beaucoup d’excellents pilotes en F1 mais certains sont là uniquement parce qu’ils apportent assez d’argent à leur équipe. Ce n’est pas comme cela chez nous (en Formule E). Les pilotes sont dans notre catégorie parce qu’ils pilotent bien."
Heidfeld est évidemment nostalgique de la Formule 1 et aurait bien aimé poursuivre sa carrière un peu plus longtemps. Lorsqu’on lui demande quelle est sa F1 favorite, il répond :
"La McLaren Mercedes de 1998. J’étais le pilote d’essais et cette voiture était stupéfiante. Elle était si merveilleusement équilibrée, si puissante. J’ai immédiatement eu le sentiment de ne faire qu’un avec la machine."
Et lorsqu’on lui demande s’il a des regrets, malgré 180 départs et 13 podiums en F1, l’Allemand admet que "oui".
"Surtout juste après que ce soit terminé pour moi. Cela a été extrêmement difficile à gérer. J’ai quitté Lotus au milieu de la saison 2011 et je ne l’ai pas vu arriver. Je n’étais pas préparé au fait que c’était ma dernière course, que ma carrière était finie. Cela a été dur, cela m’a pris du temps pour surmonter cela mais je pense que j’en suis ressenti plus fort sur le plan personnel."