Le grand changement de la saison 2017, déjà dévoilé, ce sont les pneus larges de Pirelli.
Ce retour à des gommes très imposantes fait évidemment référence aux belles années de la Formule 1 des années 80 mais il a été rendu nécessaire par l’accroissement important de l’aérodynamique des nouvelles monoplaces qui seront dévoilées en février.
"C’est un changement important, très visible," concède Paul Hembery, directeur de Pirelli en Formule 1. "Nous produisons des pneus, ils sont ronds et noirs comme tout le monde peut le voir. Mais parfois nous faisons beaucoup de changements et cela ne se voit pas. Avec ce règlement, pour la première fois, ce sera un changement drastique et bien visible."
"Je pense que lorsque les gens verront nos nouveaux pneus sur les nouvelles voitures, je pense qu’ils seront très contents du look des prochaines F1."
"Même lorsque nous avons testé ces pneus sur les mulets en 2016, esthétiquement, le look était déjà très bien. Cela nous a fait réaliser à tous que les pneus utilisés jusqu’à présent étaient, peut-être, trop petits. En tout cas cela a un impact visuel fort et c’est plaisant."
Les Formule 1 vont de nouveau ressembler à de vraies voitures de course mais...
"Le look est une chose, il faut aussi que la performance soit là. Nous devons réussir à bien faire fonctionner ces pneus. Sur les mulets il nous manquait probablement 20% de l’appui que nous aurons en 2017. Nous avons hâte de voir ce que nous allons avoir avec les nouvelles voitures, en comparaison des données que nous avons eues de la part des simulations. Est-ce que ça va être en ligne avec la réalité ? Plus ? Moins ? C’est le prochain moment excitant, comprendre ce que les ingénieurs de ces équipes ont réussi à faire pour nous défier."
Hembery rappelle que sans Mercedes, Red Bull et Ferrari, la préparation de la saison 2017 n’aurait pu être faite correctement. Mais il reste tout de même beaucoup d’inconnues.
"Le travail sur les gommes fonctionne sur la base de comparaisons et c’est ce que nous n’avons pas pu faire. Du côté du concept, nous savons que nous sommes sur la bonne voie, c’est certain. Lors des essais, nous avons vu moins de dégradation et moins de sensibilité aux températures. Est-ce que ce sera assez ? Est-ce que ce sera trop ? Les gommes vont probablement nécessiter plus de temps pour être chauffées. Les pneus plus larges redistribuent mieux la chaleur, cela va aussi aider à moins stresser la gomme. Mais serons-nous trop conservateurs ? Les objectifs seront-ils atteints ?"
Ce sera plus facile pour 2018 selon le Britannique.
"Oui parce que nous pourrons travailler avec les voitures 2017, pendant 25 jours. C’est un changement fondamental dont nous avions besoin. Nous allons forcément découvrir des choses en 2017 avec tous ces changements, c’est inévitable. Mais nous pourrons nous préparer pour 2018."