Les inquiétudes sont réelles quant à un manque de spectacle cette saison, avec des voitures très chargées aérodynamiquement et capables de distances de freinage beaucoup plus courtes.
La F1 a beaucoup été critiquée ces dernières années pour les dépassements artificiels grâce au DRS, mais il ne faut pas oublier que la saison 2016 a vu le plus grand nombre de dépassements depuis qu’ils sont comptabilisés. Pirelli a une idée de ce à quoi l’on peut s’attendre en 2017 : moins de dépassements, mais de vrais dépassements.
« En toute logique, nous verrons moins de dépassements, mais ils seront réels » explique Mario Isola, manager de la compétition du manufacturier italien. « Il n’y aura pas de discussions pour savoir si la manœuvre était réelle ou assistée. Et le spectacle ne vient pas que des dépassements ».
Les nouveaux pneus sont censés être plus solides et moins sujets à la surchauffe, de manière à donner aux pilotes l’opportunité d’attaquer sans cesse.
« Je pense que nous verrons moins d’arrêts aux stands, les voitures seront plus rapides, les pilotes seront à la limite, feront des erreurs, et nous verrons des dépassements dus à cela. C’est comme ça que la F1 doit être, nous aurons de nouveau un vrai championnat et les courses seront plus simples à comprendre » ajoute le directeur de Pirelli F1, Paul Hembery.
Hembery s’attend en revanche à des difficultés pour établir une vraie hiérarchie entre les nouvelles équipes, puisqu’un changement de règlementation amène toujours son lot de surprises, bonnes ou mauvaises, et il ne s’attend pas à ce que les essais hivernaux livrent une réponse précise.
Chez McLaren, Eric Boullier a prédit des premiers essais « en forme de tests de routine » et Hembery abonde en ce sens : « Nous n’aurons les premières informations pertinentes qu’à Melbourne, car on voit souvent du bluff l’hiver ».