Après des mois à suspecter certaines équipes de parvenir à manipuler leurs pressions de pneus pour les faire baisser en course et donc bénéficier de plus d’adhérence, la FIA a modifié la procédure de mesure à l’occasion du Grand Prix d’Autriche.
Ainsi, la pression des pneumatiques sera relevée avant que les roues ne soient montées sur les voitures, que certaines écuries avaient équipées de dispositifs chauffants afin d’augmenter artificiellement la pression.
En théorie, une équipe utilisant l’astuce disposerait d’un avantage en début de course avec ses voitures chargées en essence, et Paul Hembery s’attend donc à ce que le premier relai cet après-midi soit le plus révélateur.
« Si ça devait poser problème, je pense qu’on le verrait au départ, déclare ainsi le directeur de Pirelli Motorsport. Mais au moins, on ne verra plus les dispositifs chauffants sur les étriers de freins. »
« C’est simplement une clarification pour que les écuries arrêtent d’investir des ressources dans un système de chauffe. Je comprends que ça joue sur les performances, mais ça ne rendra pas les courses meilleures et ce n’est pas là qu’on voudrait que les équipes dépensent leur argent. »
Et alors que la F1 se dit prête à se pencher de plus près sur les couvertures chauffantes, Hembery ajoute qu’il verrait d’un bon œil l’arrivée d’une télémétrie en temps réel.
« Il y a d’autres domaines sur lesquels nous réfléchissons. Pour l’an prochain, avoir un retour direct des pressions serait l’idéal, comme ça nous pourrions les vérifier en permanence et en temps réel. Ça n’est pas une révolution, ça existe sur les voitures de séries et nous aimerions que ce soit le cas aussi en F1. »