Le directeur de la compétition chez Pirelli, Paul Hembery, a admis que les performances des gommes italiennes ne convenaient pas et que le but en 2016 sera de contraindre les pilotes à effectuer 3 arrêts au stand lors d’un Grand Prix.
"Nous ne sommes pas là où nous souhaitons être cette saison et nous voudrions voir au minimum deux ou trois arrêts par course," déclare Hembery. "Nous n’atteignons donc pas les objectifs actuellement, mais nous n’avons pas la possibilité de faire des essais. Nous voulons effectuer des changements pour l’année prochaine, mais pour cela nous devons nous assurer d’avoir la possibilité d’avoir suffisamment d’essais pour les réussir."
Avant le Grand Prix de Silverstone, Romain Grosjean déclarait qu’il souhaitait voir les Pirelli s’user aussi rapidement qu’en 2012, ce qui poussait les pilotes à la limite à ce niveau-là.
"Je préférais cette époque-là et nous contrôlions le niveau de dégradation," explique le Français. "Cela signifiait qu’en début de course, vous pouviez avoir un avantage sur le reste du plateau si vous économisiez vos gommes pour dépasser plus tard. J’aimais ça. Je pense que si vous demandez son avis à Felipe Massa, il vous dira le contraire. Je crois que cela offrait plus de possibilités de dépassements."
Informé des propos de Grosjean, Hembery est d’accord et souhaite revoir des dégradations extrêmes, mais pas trop.
"Peut-être pas forcément au point de voir un pilote chuter de la dixième à la dernière position au dernier tour, mais je suis d’accord avec Grosjean. Il y a différentes opinions à ce sujet et certains veulent voir des pneus qui ne se dégradent pas. D’autres veulent à l’inverse avoir la possibilité de faire la différence grâce à leur style de pilotage plus doux avec les gommes. Nous devons donc trouver un juste milieu entre ces deux options, je pense," conclut Hembery.