L’ancien pilote de Formule 1 Johnny Herbert appelle Liberty Media, les nouveaux propriétaires du sport, à ne pas se laisser faire par les grandes équipes, qui vont chercher à protéger au maximum leurs avantages obtenus dans le passé de la part de Bernie Ecclestone.
Ferrari, mais aussi McLaren, Red Bull ou Mercedes, disposent tous de bonus, plus ou moins importants, pour leur participation dans le sport, selon leur histoire.
Mais l’avenir de la Formule 1 se joue aussi avec les petites équipes. Et pour préserver un bon plateau, il faut avant tout penser à elles, comme l’a démontré récemment la perte de Manor.
"Pour des tas de raisons, les petites équipes sont plus importantes que les grandes," lance le Britannique, qui a couru pour 7 équipes différentes en F1.
"Elles sont le coeur et l’âme de ce sport. Force India et Williams font un travail exceptionnel. Avec l’argent qu’elles ont pour une saison, elles font un meilleur travail que Mercedes mais elles ne gagnent pas.
"Pour changer ça, il faut revoir la distribution des revenus entre les équipes. Et si les grandes équipes n’aiment pas ça et menacent de partir, alors Liberty aurait raison de leur mettre la pression. Parce qu’ils le feraient pour le bien général de la Formule 1."
Liberty a déjà suggéré qu’elle s’attaquerait au bonus exceptionnel de 100 millions de dollars versés à Ferrari, un bonus qui représente à lui seul 10% de l’argent redistribué à toutes les équipes, primes aux résultats y compris.
Herbert admet que des bras de fer sont à prévoir.
"Il faut confronter les grandes équipes à la réalité. Liberty a fait un gros investissement et veut faire croitre le sport. Liberty va devoir aller à la confrontation et leur dire qu’il faut que la Formule 1 devienne meilleure et plus importante. Se débarrasser de ces menaces sera la seule façon de faire progresser toutes les équipes dans la voie des stands."
"Pour le moment les petites équipes savent qu’elles n’ont aucune chance de gagner et même avec ce que Williams et Force India ont réussi à faire, elles savent qu’elles n’ont pas de chances réalistes d’y arriver. L’arrivée de Liberty est une grande opportunité pour le sport de mettre en place un terrain de jeu compétitif pour tout le monde sur la grille de départ."