Président du BRDC jusqu’à cette année, Damon Hill a eu une vision privilégiée de la façon dont le management de la Formule Un compose avec les promoteurs des différents Grand Prix et circuits.
Le Britannique s’est battu pour conserver le Grand Prix de Grande-Bretagne à Silverstone et sait combien il est difficile pour les circuits traditionnels de résister à la concurrence de nations émergentes prêtes à débourser des dizaines de millions de dollars pour accueillir la F1.
« Je suis inquiet de la survie de certains Grand Prix face aux exigences de la F1 », a-t-il confié à Autosport. « Je pense que la F1 se rendrait un grand service si elle se posait la question de la survie des circuits et des Grand Prix dans des endroits vraiment importants pour ce sport. »
« Je ne parle pas des pays qui n’ont jamais eu de courses de F1 avant, je parle de ceux qui ont toujours accueilli la F1. Si vous tirez trop sur la corde, elle finit par casser », a-t-il ajouté.
Les promoteurs se trouvent confrontés à des difficultés de plus en plus importantes pour réussir à équilibrer leurs comptes avec un coût du plateau croissant et des rentrées presque exclusivement limitées à la vente des billets aux spectateurs. De plus en plus, ils doivent compter sur le soutien des gouvernements, dont les investissements sont eux aussi limités.
Dans un tel contexte, il leur est difficile d’améliorer ou agrandir leurs infrastructures afin de pouvoir recevoir plus de spectateurs et éventuellement baisser le prix des billets, sans se mettre dans le rouge.
Outre-Atlantique, le NASCAR a trouvé une réponse à ce problème, avec un système de gestion totalement différent. Le promoteur se charge de négocier les accords commerciaux et reverse 65% des revenus aux circuits, 25% aux équipes et garde les 10% restants. Les circuits jouissent également de tous les revenus liés à la vente des billets, au sponsoring, aux concessions et au merchandising. Ce sont eux, en revanche, qui versent leurs primes aux équipes.