Bernie Ecclestone et le circuit d’Hockenheim ont tous deux rejeté le fait que l’absence d’un Grand Prix organisé en Allemagne cette saison soit de leur faute.
C’est le Nurburgring qui était au départ programmé pour cette saison, selon la règle de l’alternance mise en place outre-Rhin depuis plusieurs saisons maintenant. Sauf que le flou qui régnait autour des propriétaires du circuit a poussé le président de la FOM à se tourner vers Hockenheim au mois de Janvier, mais cela ne laissait que très peu de temps pour organiser la course.
"Quelqu’un devait être prêt à prendre le risque financier," déclare le propriétaire du circuit d’Hockenheim Georg Seiler. "En tant qu’entreprise de taille moyenne, nous ne pouvions nous le permettre. Ce n’était pas notre décision d’organiser le Grand Prix ici cette année."
Hockenheim était cependant prêt à organiser la course et était même d’accord pour que les bénéfices des billets reviennent à Ecclestone si le président de la FOM prenait cela en charge.
Mercedes était pour sa part d’accord pour soutenir l’événement et régler la moitié des éventuelles pertes d’argent.
Ecclestone a refusé ce scénario.
"Nous ne vendons pas de billets," déclare le Britannique. "L’organisateur doit s’assurer qu’il possède assez d’argent."
Selon l’ancien pilote de F1 Heinz-Harald Frentzen, le vrai problème vient du fait que le spectacle a perdu de l’intérêt ces dernières années en Formule 1, ce qui entraîne le désintéressement du public.
"Les voitures sont désormais bien plus simples à piloter et les spectateurs s’en rendent compte," dit l’Allemand, passé notamment par Williams et Jordan. "Aujourd’hui, même un skateboarder avec une caméra sur le casque peut donner plus d’images excitantes que certaines courses de F1."