Économiser l’essence, freiner plus tôt, faire un peu de roue libre : telles sont les directives entendues dans toutes les équipes dimanche lors de la course du Grand Prix du Canada.
Les 100 kilos d’essence alloués de manière règlementaire ne sont pas suffisants, sur ce tracé, pour faire la course à fond du potentiel des moteurs. Et c’est un vrai problème à régler selon Christian Horner.
"Cela a déçu beaucoup de fans qui regardaient la course. Les pilotes ne pouvaient pas s’attaquer parce qu’il fallait toujours économiser de l’essence ici ou là, freiner plus tôt ou lever le pied à certains endroits. Ce n’est pas ce que nous voulons voir en F1. Ce que nous voulons voir, ce sont des pilotes qui attaquent à fond et qui se battent sans retenue. Nous devons prendre cela en compte et réagir," affirme le patron de Red Bull Racing.
Ajoutez à cela une course sans voiture de sécurité et avec des pneus capable de supporter un seul arrêt et vous avez le cocktail d’une mauvaise course sur un circuit qui offre pourtant du spectacle presque tous les ans.
"On ne peut pas toucher aux voitures mais nous pouvons facilement réduire le nombre de tours d’une course là où cela s’impose. 5 tours en moins au Canada et les pilotes auraient pu aller à fond tout le temps. Economiser l’essence c’est n’importe quoi, cela n’a rien à faire dans un sport où la performance pure est primordiale. On peut aussi autoriser plus d’essence embarquée (si les réservoirs s’y prêtent). Il faut que la F1 redevienne un sprint du début à la fin d’un Grand Prix."
"Enfin il ne faut plus de courses qui peuvent se faire de manière compétitive en un seul arrêt. Il en faut 2 ou 3. Les pneus Pirelli que nous avons actuellement sont un peu trop conservateurs," conclut Horner.