Red Bull va devoir apprendre à vivre sans son quadruple champion du monde en 2015. Sebastian Vettel a en effet souhaité embrasser un nouveau défi, que n’a pas réussi Fernando Alonso : gagner un nouveau titre avec Ferrari.
L’histoire nous dira si l’Espagnol a perdu patience trop vite et si l’Allemand va profiter de la restructuration en cours depuis plusieurs mois chez Ferrari. En attendant, Vettel a une dernière course à faire avec Red Bull, à Abu Dhabi.
Pour Christian Horner, ce sera un moment vraiment émouvant, qui s’ajoutera aux nombreux bons souvenirs.
"Seb a gagné 38 Grands Prix pour nous et 4 titres. Je me souviens particulièrement de sa première victoire avec nous, en Chine en 2009, de son premier titre en 2010 et de sa course incroyable à Interlagos en 2012 pour aller gagner son 3ème titre en revenant du fond du peloton. L’un des retours les plus ahurissants en F1. Quant à 2013, vous pouvez choisir n’importe laquelle de ses 13 victoires," confie-t-il au site officiel de la F1.
Que va-t-il lui dire dimanche soir après la course ?
"Simplement merci ! On lui souhaitera le meilleur pour le futur, en espérant qu’il ne se comportera pas en étranger vis-à-vis de Red Bull. Mais on lui rappellera qu’il est désormais un rival que nous voulons battre et que nous espérons qu’il verra de nombreuses fois notre aileron arrière !"
Ce départ reste malgré tout une surprise, plusieurs semaines après l’annonce qui a eu lieu à Suzuka. Horner l’avait-il senti venir de cette manière ?
"Seb m’a prévenu quelques instants après avoir prévenu Helmut Marko puis il a informé M. Mateschitz. Cela s’est fait très rapidement, c’est vrai. Mais puisque je le connais bien, je peux dire qu’à Spa et à Monza, après l’été, il semblait un peu distrait déjà. Il devait certainement se passer des choses en coulisses déjà."
"Je n’en suis pas certain mais il ne faut pas sortir de la NASA pour additionner 2 et 2. La F1 est un monde très petit... Nous sommes tous très tristes de voir Seb partir mais nous comprenons qu’il a besoin d’un nouveau défi. Le timing était aussi le bon pour nous."
Maintenant LA question, qui n’aura probablement jamais de vraie réponse, c’est de savoir si Vettel serait parti si la saison de Red Bull Renault avait été meilleure.
"Je ne sais pas," admet Horner. "Il faut lui demander. Mais dans la vie je pense que tout est une question de timing. Cette saison a été difficile pour lui et une opportunité s’est présentée chez Ferrari. Peut-être que cela n’aurait plus été le cas dans un an. Et Seb a toujours beaucoup admiré ce que Michael Schumacher a fait avec eux."