Après quatre titres consécutifs entre 2010 et 2013, Red Bull marque de plus en plus le pas depuis l’an dernier. Son directeur Christian Horner insiste sur le fait que le départ de Sebastian Vettel n’y est pour rien.
« Daniel Ricciardo nous a prouvé l’an dernier qu’il était au niveau de Vettel. Il n’y a aucun problème concernant les pilotes. Daniil Kvyat a pour sa part obtenu le meilleur résultat de sa carrière à Moncao, ce qui montre clairement que les choses se présentent bien. »
La petite forme de Red Bull pourrait-elle donc être liée au départ de certains hommes-clefs en coulisses ? Peter Prodromou est en effet allé proposer ses talents d’aérodynamicien chez McLaren et qu’Adrian Newey a pris du recul par rapport à la Formule 1.
« Nous avons plus de 700 employés à Milton Keynes, et notre organisation est suffisamment solide pour pouvoir faire face à n’importe quel départ. Adrian reste de plus fortement impliqué : si auparavant il travaillait du lundi au jeudi sur la voiture, il ne passe maintenant que les deux premiers jours de la semaine sur d’autres projets. »
Et il n’est pas non plus question d’une quelconque lassitude de la part de Red Bull.
« L’opposé est vrai. Nous sommes toujours la même équipe qui a remporté quatre titres constructeurs et pilotes, et il nous en faut toujours plus. »
Quant à redevenir numéro 1 avec un moteur Renault, c’est pour l’instant une autre histoire puisque l’écurie et son motoriste ont semblé plutôt mécontents de cette année 2015. Leur contrat les lie toutefois au moins jusqu’en 2016, et Horner explique qu’ils « décideront ensemble de leur avenir au cours des semaines qui viennent. Red Bull a beaucoup investi en Formule 1 et souhaite y rester en étant compétitive. Si Renault décidait de quitter la discipline, nous serions forcés d’agir. Il n’y a par ailleurs pas de négociations avec Audi et la vente de l’équipe n’est pas un problème non plus. »
Mais le Britannique semble distinguer une lumière au bout du tunnel, avec l’espoir que des améliorations de la part de Renault soient introduites « entre l’Autriche et Silverstone. »
« Les premières courses en 2015 nous ont forcé à compromettre notre châssis afin de soutenir Renault. Mais en Espagne et à Monaco, nous sommes revenus à un niveau normal et les résultats s’en sont fait écho. »