Cette année, la F1 connaîtra un profond changement réglementaire sur le plan aérodynamique. Cette petite révolution est née d’une suggestion non pas de la FIA, mais de Red Bull. Le directeur de l’écurie autrichienne, Christian Horner, se félicite donc d’avoir été écouté, mais assure que son équipe ne pourra en tirer d’avantage substantiel au cours de la saison.
« Nous avions présenté un concept pour le règlement et ce concept fut unanimement adopté, mais ensuite, bien sûr, il a dû être un peu affiné. McLaren a apporté sa petite influence sur le plan aéro, mais vraiment très légèrement. Mais c’est en gros le même concept qui avait été présenté il y a deux ans », précise encore Horner.
« Le changement de règlement n’est pas aussi radical qu’en 2009, mais il s’agit d’un changement raisonnable » assure Horner. « Cela pourrait remodeler la hiérarchie à un certain degré, mais seul le temps le dira, et il est impossible de le prédire ici et maintenant. Peut-être que Mercedes aura encore plus d’avance, peut-être moins. Il est impossible de le dire avant d’avoir disputé trois courses. »
Tout cela dépendra bien sûr des performances de la future Red Bull. Quoi qu’il en soit, sur un pur plan esthétique, la réussite semble être déjà au rendez-vous, si l’on en croit Horner. « La voiture de 2017 est formidable à regarder, elle paraît fantastique, comme une F1 devrait être. La seule chose que nous devrions encore régler, c’est le bruit, le son. »
Le directeur de l’écurie autrichienne espère bien sûr que la domination de Mercedes prendra fin cette année. Non pas seulement pour le bien de son écurie ; mais encore pour celui de la F1 qui gagnerait à plus d’incertitude.
« Je pense que vous pouvez voir la tendance sur les audiences. Si vous savez qui sera en pole position et qui gagnera la course, et Mercedes a gagné 51 des 59 dernières courses, ces trois dernières années, alors, l’équation est malsaine. Vous ne pouvez pas accuser le public d’être désenchanté avec cette situation. »
« Mais vous avez vu des courses, à la fin de la saison 2016, comme au Mexique ou au Brésil, avec ce type de Grand Prix qui peut vraiment stimuler votre excitation. Donc c’est quelque chose que nous devrions vraiment viser pour l’ensemble des 20 Grands Prix. J’espère que l’an prochain, il y aura un peu de changement dans le peloton, et nous avons vraiment besoin que deux ou trois équipes abordent les courses avec une chance de victoire. »