Christian Horner s’est expliqué ce matin à Hockenheim sur la décision du Groupe Stratégie de repousser, à l’unanimité, l’introduction d’un système de protection de la tête des pilotes à 2018.
Cette décision n’a guère plu à Alexander Wurz, le président du GPDA, qui se demande si les intérêts des uns et des autres ne sont pas passés avant la sécurité.
"Absolument pas," répond Horner. "Nous sommes tombés d’accord pour qu’un tel système apparaisse en 2018. Mais il faut qu’il soit correctement développé et testé. Cela n’a pas été le cas pour le moment. A part quelques tours lents depuis le début de l’année, il n’y a pas eu de vrais tests pour le Halo."
"Pour les pneus on doit rouler des kilomètres et des kilomètres. C’est la même chose pour un composant censé garantir la sécurité de la tête des pilotes. Cela doit être fait correctement, lors des 12 prochains mois. Il ne fallait pas introduire un nouveau risque éventuel. C’est la bonne décision."
"Il ne faut pas oublier que ce système va ensuite intégrer toutes les monoplaces. Des Formule 4 ou des Formule Renault."
Lorsqu’on lui demande si les pilotes vont manifester contre ce report, Horner répond : "j’en serais surpris !"
"Deux ou trois pilotes qui ont pu tester le Halo n’étaient pas entièrement satisfaits. Ce système n’a pas été totalement éprouvé, dans différentes conditions. Nous avons pris la décision la plus logique parce que l’objectif reste d’accroitre la sécurité des pilotes sans introduire de nouveaux risques non prévus."
La FIA se pose toutefois la question de savoir quelle serait sa responsabilité si un accident survient en 2017, dont les conséquences plus ou moins graves auraient pu être évitées grâce au Halo.
"Très difficile à dire. Il y a toujours des ’si’. Et le contraire est aussi vrai. Si un pilote ne peut pas sortir de sa voiture ? Si le Halo dévie une pièce vers le casque. Il faut du développement. Toutes les équipes se soucient de leurs pilotes."