L’information du jour, ce samedi dans le paddock de Spa, c’est que Red Bull aurait décidé de couper les ponts avec Renault dès la fin de cette saison. Helmut Marko a refusé de confirmer ou d’infirmer, même chose avec Christian Horner qui fait le point sur la situation du couple Red Bull Renault à quelques semaines de la décision du constructeur français.
"Tout ce que je peux vous dire, c’est que nous avons un contrat avec Renault qui va jusqu’à fin 2016. Telle est la situation. Nous attendons de savoir ce que va faire Renault sur le long terme et, une fois que nous aurons compris ce qu’ils veulent, nous prendrons les décisions qui s’imposent pour notre avenir," explique Horner.
Sous-entendu : si Renault rachète Lotus, les ponts seront coupés ?
"Pas nécessairement. Nous voulons juste savoir ce qu’ils vont faire. Quoi qu’ils choisissent, s’ils restent, il leur faudra un moteur compétitif. Nous avons vécu de très bonnes années avec Renault, avec 8 titres, 50 victoires. Renault avait 4 équipes jusqu’à l’an dernier. Lotus a quitté Renault, Caterham a fait faillite. Nous sommes les deux seules équipes qui restent, par défaut. Mais Renault doit être compétitif, que ce soit avec une, deux ou quatre équipes, c’est la base."
Le contrat peut-il être rompu en mettant en avant une clause de performance comme l’indiquent les rumeurs ?
"Ça, c’est top secret. Le contenu de chaque contrat est confidentiel, mais comme d’habitude, dans tout contrat il y a des obligations pour les deux parties. Et elles sont claires."
Si Red Bull et Renault viennent à se séparer, ce qu’Horner ne confirme pas, il faudra que Red Bull sache rapidement quel sera le motoriste remplaçant.
"Un moteur fait partie intégrante d’une voiture, le concept d’une monoplace se fait autour d’un moteur. Mais il y a des situations comme Brawn en 2009 où ils ne connaissaient pas leur moteur avant novembre ou décembre. Cela compromet inévitablement les choses mais ce n’est pas insurmontable, Brawn en a donné la preuve."
"Mais ne me faites pas dire ce que je n’ai pas dit : nous travaillons en supposant que nous aurons encore un moteur Renault dans la voiture l’an prochain."
Horner est toutefois très clair : 2016 devra être marqué par un retour à la victoire.
"Nous ne pouvons plus passer une nouvelle saison comme celle-là. Cela nous coûte cher. Nous avons investi dans ce moteur nous aussi, il n’est pas gratuit. Et quand on est client d’un produit, parfois la frustration atteint des sommets."