Récemment, le quadruple champion du monde Sebastian Vettel affirmait que la Formule 1 risquait de « se perdre » dans les controverses nées de la nouvelle ère des V6 hybrides, jusqu’ici dominée par Mercedes. Et l’ancien patron de l’Allemand, Christian Horner de Red Bull, a déclaré une fois de plus qu’il était temps de revoir les règlements.
« Je pense que Sebastian a raison : les pilotes doivent être les vedettes en F1. Les changements au niveau du châssis en 2017 doivent mettre les pilotes au premier plan, et les voitures doivent être puissantes et difficiles à maîtriser afin qu’il y ait plus de différences entre eux. Nous avons là une occasion en or de régler ce problème, et il est important que nous ne nous rations pas dans les semaines qui viennent. »
Mais cette fameuse ‘révolution’ de 2017 prend plus de temps que prévu et, en coulisses, la situation apparaît très politique : Pirelli souhaitant davantage d’essais pour tester ses pneumatiques, la FIA aurait gardé la porte ouverte à un retour de Michelin à la table des négociations. Le manufacturier français penserait en effet pouvoir fournir des pneus haute performance « sans tester, » ce qui pourrait expliquer pourquoi le contrat entre Pirelli et la FIA pour 2017 n’est toujours pas signé.
« J’imagine que s’il n’y a pas de contrat, nous pourrions nous séparer, a admis Paul Hembery, directeur de Pirelli. Mais nous en avons un avec Bernie Ecclestone et la FOM, alors je suis certain que nous allons bientôt nous accorder sur ce qui reste. »
Les écuries également ont la pression, puisque les instances ont rejeté la proposition de Williams, qui souhaitait remettre à 2018 l’introduction des nouveaux règlements pour ne pas faire les choses trop vite. Et, lors de leur dernière réunion, les directeurs techniques se sont demandés s’ils devaient encore repousser la date butoir de deux mois pour éviter les mauvais compromis. Horner estime pour sa part qu’il faudrait quelqu’un pour trancher.
« Écrire des règlements et emporter l’adhésion de tout le monde est toujours délicat. C’est typiquement dans ces cas-là qu’il faudrait que le détenteur des droits commerciaux, Bernie Ecclestone, écrive les règles sur un papier et dise ‘voilà’. Impossible que tout le monde soit content, mais en essayant de plaire à tous les points de vue, nous ne ferons que diluer les changements. »