Comme l’ont démontré les Grands Prix de Malaisie et du Japon, la Red Bull peut désormais jouer la victoire à la régulière. En dépit de cette compétitivité retrouvée, c’est une nouvelle fois Mercedes qui devrait remporter les deux titres mondiaux cette saison, comme c’est le cas depuis 2014 et le début de l’ère V6.
Christian Horner regrette cette domination de Mercedes, qu’il ne pense pas profitable à la F1. « Le plus grand préjudice tort pour un sport, c’est quand il y a un serial-winner » déclare-t-il.
Le directeur de Red Bull ne se plaignait pas pourtant autant quand Red Bull dominait à son tour la F1, entre 2010 et 2013…
« Bien sûr, je l’accepte. Mais si vous regardez les statistiques, nous avons gagné 13 courses en 2013, d’accord. C’était l’année où nous avons le plus dominé. Cependant en 2010, il y avait quatre pilotes sur la grille, Webber, Alonso, Vettel et Hamilton, qui pouvaient devenir champion lors de la dernière course à Abu Dhabi. Et de même, en 2012, à la fin des courses européennes, Sebastian n’avait gagné qu’un Grand Prix, à Valence [Bahreïn en réalité]. Tout s’est joué au Brésil, sous la pluie, avec un accident pour Seb au premier tour, et tout le monde était tendu. Donc c’est très facile de dire que c’était ennuyeux avec Red Bull. Mais en fait, deux de ces saisons furent incroyablement excitantes. »
Cette année, Sebastian Vettel a tenu la dragée haute à Lewis Hamilton jusque lors de ces trois derniers Grands Prix. Néanmoins en performance pure, il y a match à chaque course entre Mercedes, Ferrari et maintenant Red Bull.
« C’est formidable que Sebastian se batte pour le titre cette année » poursuit Christian Horner. « Nous avons vu en conséquence un tournant dans l’intérêt porté à cette saison. Nous progressons de 6.5 % en termes d’audience. Mais est-ce que ce ne serait pas formidable si nous pouvions avoir Lewis, Sebastian, Max, Daniel, et même Fernando, se battant tous pour le championnat ? C’est ce dont la F1 a besoin. »