Bien que déjà trentenaire au moment où Williams lui offrit son premier test en ligne droite, en 1993, Alain Menu était déjà une des stars du BTCC à ce moment-là. Mais c’est en 1995 qu’il fera un vrai test avec l’écurie, lui permettant de montrer ce qu’il valait auprès d’une équipe de Formule 1.
Enrôlé chez Renault en supertourisme britannique, sur une Renault 19 puis au volant d’une Laguna, il se verra donc offrir un essai dans une équipe motorisée par le bloc français, en l’occurrence Williams. De très bons résultats traduits par un titre de vice-champion justifieront cette opportunité.
Toujours ébranlée par le décès d’Ayrton Senna, et cherchant un remplaçant à David Coulthard, en partance chez McLaren, Williams cherchait dans tous les championnats son nouveau pilote pour épauler Damon Hill, alors leader de l’équipe.
« J’ai fait cet essai à Silverstone deux semaines après Jacques Villeneuve » se rappelle Alain Menu. « Lui sortait de l’IndyCar et je n’avais pas conduit de monoplace depuis 1991, et le midi j’étais plus rapide que lui au même moment ».
Des performances qui n’étaient donc pas à mettre en doute, face à celui qui pourtant allait remporter la course au baquet Williams et, deux ans plus tard, le titre mondial pour cette même écurie.
« A la fin, j’étais peut-être six ou sept dixièmes moins rapide que lui, ce qui me convenait. Mais le problème concernait mon cou. J’étais censé faire cinq runs, et lors de ma troisième sortie ça n’allait déjà plus » reconnaît le Suisse.
Ce sera dès lors son dernier contact avec la Formule 1, il continuera finalement en BTCC où il sera champion en 1997 pour Renault puis en 2000 sur Ford. Il participera ensuite au championnat du monde de supertourisme, le WTCC, jusqu’en 2012. C’est lors de cette dernière saison qu’il y enregistrera son meilleur résultat, finissant vice-champion sur Chevrolet.