A une époque où la France commençait à manquer de représentants en Formule 1, la F3000 permettait de voir des pilotes français faire leurs armes dans le but d’accéder à la Formule 1. Vice-champion de F3 britannique en 1997, l’équipe Williams offre à Nicolas Minassian sa première expérience en Formule 1 en novembre de la même année.
Malheureusement, Minassian s’était fracturé une phalange lors d’un accident à Macau en fin de saison, et aborda cet essai avec cette blessure.
« Je m’étais fracturé une phalange à Macau et on m’a dit qu’il valait mieux que je ne fasse pas le test » se remémore le Français. « Mais quand on a une telle opportunité, on la saisit ».
Le test est finalement peu concluant, Minassian passe en F3000 en 1998 pour le team West Competition, alors junior team de McLaren. Une première saison délicate, l’équipe étant centrée autour de Nick Heidfeld, l’amène à changer d’équipe et passer chez Kid Jensen, équipe avec laquelle il rencontre le succès.
En parallèle de cette saison, il est convié par Honda à un essai dans le cadre du partenariat avec BAR, qui fait suite à l’avortement du projet de retour en tant qu’équipe du constructeur japonais. Ce test ne sera toutefois pas concluant.
En 2000, il rejoint Super Nova qui est à l’époque l’une des équipes les plus cotées de la F3000. Avec trois victoires, il termine vice-champion et s’exile aux Etats-Unis, engagé par la prestigieuse équipe Chip Ganassi en CART. L’expérience est elle aussi désastreuse, Minassian est limogé juste après l’Indy 500, soit nettement avant la mi-saison.
Fort de deux participations au Mans, et très intéressé par cette discipline, il s’engage pour l’équipe Pescarolo avec une cinquième place comme meilleur résultat. Il est par la suite recruté par Peugeot dans le cadre de son retour aux 24 heures du Mans, et terminera deuxième comme meilleur résultat de la classique mancelle.
Nicolas Minassian n’aura jamais pris le départ d’une course de Formule 1 bien qu’ayant touché du doigt l’espoir d’y courir. Sachant qu’il faut aussi être au bon endroit au bon moment, Minassian ne garde pas de rancœur en repensant à cette période.
« Au fond de moi, je sais que j’étais assez bon pour la F1 et ça me suffit » explique-t-il. « J’ai piloté contre des pilotes comme Montoya, Webber et Alonso, et j’ai toujours remporté des courses ».