Sébastien Loeb, nonuple champion du monde en WRC, aurait pu se diriger vers une deuxième carrière en F1 il y a quelques années. C’était en 2009, lorsque Toro Rosso lui avait proposé de participer au Grand Prix d’Abu Dhabi - dernière manche de cette saison - ce qui lui aurait offert la possibilité de se retrouver sur les grilles de départ l’année suivante.
“Nous en étions très proches,” confirme Sébastien Loeb. “Mais finalement, il y a eu cette histoire de super licence et tout était fini. Ce n’était pas prévu que cela se passe comme ça.”
Tout avait commencé l’année précédente lorsque Red Bull décida de sponsoriser sa Citroën en WRC, ce qui coïncida avec la mise en vente légale de cette boisson en France. Red Bull ne tarda pas à lui proposer un test au volant d’une Red Bull sur le circuit de Silverstone et puis à Barcelone.
Sur le circuit espagnol, Sébastien Loeb signa un chrono (1’22”503) qui l’aurait placé à la 19e place sur la grille de départ du Grand Prix d’Espagne, quelques mois plus tôt. Mais le Français pensait à l’époque qu’il lui restait une seconde sous le pied...
Sébastien Loeb prit cette affaire très au sérieux et commença à suivre un entraînement spécifique pour se reconvertir en F1 et participa d’ailleurs à une séance d’essais privés au volant d’une monoplace de GP2.
“L’idée de piloter une monoplace de F1 a commencé grâce à Red Bull et il était seulement question de prendre du bon temps,” explique le champion Alsacien. “Mais c’est devenu de plus en plus sérieux avec le temps. Je n’ai pas parlé de cela avec beaucoup de gens, mais à l’époque, je pensais déjà à faire quelque chose de différent.”
“Cette aventure qui avait commencé comme un coup publicitaire aurait pu tourner vers le début d’une seconde carrière. J’étais prêt à participer à la course d’Abu Dhabi, mais je n’ai aucune idée de ce qui se serait passé par la suite. Peut-être rien. Ai-je des regrets ? Non, pas du tout. Je ne pense pas que la F1 soit un sport dans lequel vous arrivez en étant immédiatement compétitif. Mais cela aurait été bien de le faire,” ajoute Sébastien Loeb.