Interlagos est l’une des pistes les plus sévères sur le moteur à combustion interne. Son développé est certes court, mais la longue ligne droite des stands en montée occupe une place considérable dans le tour. Le pilote sera à plein régime durant environ quinze secondes, soit 25 % du tracé ou encore 20 % du temps.
Avant le retour du Grand Prix du Mexique, Interlagos était de loin le circuit à l’altitude la plus élevée : 800 mètres au-dessus du niveau de la mer – ce qui semble dorénavant dérisoire par rapport aux chiffres vertigineux de Mexico City ! Afin de générer sa puissance habituelle, le turbo tournera à une vitesse bien plus rapide et extrêmement proche de sa limite. Néanmoins, après la fiabilité démontrée à 2200 mètres, Interlagos ne représente plus le test le plus extrême du calendrier.
Avec les longues phases d’accélération, le MGU-H dispose de nombreuses opportunités pour récupérer l’énergie dissipée par l’échappement. Sa restitution ne devrait toutefois pas être cruciale en raison de la basse consommation d’essence liée à l’altitude et à la faible densité de l’air.
Notes sur le tracé :
T1 – Un virage difficile en descente au terme d’une longue ligne droite. Sa topologie le rend délicat pour les pilotes, qui y effectuent leur plus gros freinage en arrivant à plus de 330 km/h pour y rentrer à seulement 110 km/h.
T2 – Une bonne sortie du T1 est importante pour conserver le rythme dans le T2, le très rapide T3 et enfin la première zone d’activation du DRS.
T4 – La première zone d’activation du DRS procure une belle opportunité de dépassement avant le T4, assez rapide, tout comme l’enchaînement T5-T6-T7 précédent le T8, plus lent. Du T2 à l’entrée du T6, les concurrents seront durant dix-sept secondes sur l’accélérateur et ils n’effleureront les freins qu’au T4.
Le MGU-K peut récupérer de l’énergie dans les petits virages, en particulier le T1, le T8 et le T10.
T8 – Les vibreurs plats sur les T8 et T10 lents laissent aux pilotes une certaine liberté pour trouver leur corde.
T12 – Crucial pour un tour rapide puisque la vitesse de sortie conditionne l’entrée sur la colline et la ligne droite des stands. Le moteur à combustion interne sera retranché dans ses limites avec un dénivelé de 40 mètres entre la sortie du T12 et le point de freinage du T1.
Ligne droite des stands – La seconde zone d’activation du DRS s’y étend sur 500 mètres, offrant toujours plus d’occasions de dépassements.