Comme nous vous le rapportions dans notre article paru plus tôt, Nextgen-Auto.com a rencontré Eric Boullier à Spielberg.
Durant cet entretien exclusif, le Français a aussi évoqué son rôle de directeur de la compétition de McLaren, qui est bien différent de celui qu’il avait auparavant chez Lotus.
En effet, le fait que Zak Brown s’occupe du côté commercial s’avère être un avantage.
"Il y a moins de distractions, mais, en même temps, McLaren est une plus grande écurie que la précédente (Lotus), l’équipe est intégrée dans un groupe, ce qui veut dire qu’il y a d’autres contraintes. Quand vous avez une écurie comme à Enstone, qui en plus était plus petite, c’est effectivement plus facile à gérer."
"Pour ce qui était de la partie commerciale (chez Lotus), je n’étais pas complètement en charge, il y avait d’autres personnes de chez Genii Capital, mais la nature de ce métier prenait malgré tout beaucoup de temps."
"Chez McLaren, je suis en effet concentré à 100% sur la partie sportive et technique. Je ne dirais pas que c’est plus confortable, parce que je passe toujours de nombreuses heures dans le bureau et partout (rires), mais je suis moins distrait dans ma tâche."
Toutefois, Boullier explique que la réalité de son poste n’est pas aussi tranchée que cela en a l’air sur le papier.
"Ce n’est pas aussi blanc et noir, Zak a aussi une influence dans ce que j’appellerais la partie politique de l’écurie, j’ai aussi une influence dans la partie commerciale parce que je dois faire des dîners avec les sponsors, je dois faire des discours aussi pour eux et il arrive que je fasse aussi partie de la discussion des négociations parce que ça peut aider."
"Donc chacun a son rôle mais il y a une légère influence sur chacun, c’est un travail d’équipe. On est toujours tous impliqué. Le McLaren d’aujourd’hui, c’est un trio : Jonathan Neale, Zak Brown et moi, sans oublier ce qu’on appelle « l’excom (comité exécutif) » avec le Sheikh Ahmed et Mansour Ojjeh. Chacun d’entre nous a un rôle distinct, mais on travaille par paire ou même en trio, c’est chez nous très collaboratif."