Monaco a marqué la première double arrivée dans les points dans la jeune histoire de Haas F1. Günther Steiner a expliqué que l’équipe travaillait là-dessus depuis longtemps et que ce n’était pas magique. Pouvez-vous expliquer les progrès qui ont permis à l’équipe de mettre ses deux pilotes dans les points ?
"Nous avions commencé la saison dernière de belle manière avant de rencontrer des difficultés lorsque nous préparions 2017. La voiture est très bonne, nous avons eu de nombreuses occasions de rentrer dans les points. Nous n’avons pas toujours eu la chance que nous méritions avant Monaco. Ce n’était pas le circuit sur lequel nous espérions signer ce résultat mais nous l’avons fait, c’est une grande réussite, aussi importante que notre première Q3".
Après un tel résultat, combien de temps pouvez-vous en profiter avant de penser à la course suivante ?
"Normalement, je prends le lundi en repos. C’est le jour où je vais adapter mon humeur à la course de la veille. Après cela, je suis concentré sur la course suivante. Nous discutons avec les ingénieurs et nous nous appelons le jeudi".
Quelles sont les difficultés pour rentrer dans les dix premiers quand les six premières places sont théoriquement verrouillées par les trois meilleures équipes ?
"C’est assez difficile en effet. Il y a des courses comme à Barcelone où plusieurs voitures ont eu un accident dont une Mercedes, une Ferrari et une Williams, ce qui facilite les choses, mais nous n’avions pas fait aussi bien que nous le voulions. A Monaco, rien ne s’est produit devant et c’était difficile de suivre".
Le circuit Gilles Villeneuve est un circuit semi-urbain. Pouvez-vous appliquer certains enseignements de Monaco à Montréal, surtout en considérant que Pirelli amène les mêmes choix de pneus ?
"Nous espérons pouvoir réutiliser certaines choses, certains essais de réglages. Nous espérons avoir une bonne voiture car le Canada est bien plus rapide qu’à Monaco, mais c’est un circuit urbain. On y roule avec moins d’appuis à cause des longues lignes droites".
Le Grand Prix du Canada est aussi réputé comme étant celui qui met le plus à l’épreuve les freins. Que devez-vous sentir pour maximiser les capacités de freinage de votre voiture et comment les ferez-vous durer 70 tours ?
"Nous travaillerons dessus. Ce n’est pas l’une de nos plus grandes forces mais nous progressons. Il faut être sûr que lorsque l’on écrase la pédale, on va avoir autant que ce qu’on attend. On ne veut pas ressentir une chose différente de ce que l’on demande. Pour la course, nous verrons le système de refroidissement que nous pourrons utiliser. Au pire, il faudra que j’en prenne soin".
Vous avez terminé deuxième à Montréal en 2012. Que vous rappelez-vous de cette course et comment étiez-vous parvenu à un tel résultat ?
"C’était une course géniale. J’étais parti septième et j’étais sur une stratégie à un seul arrêt, là où tous les autres en faisaient deux. Je pensais d’abord terminer cinquième ou sixième et j’étais coincé derrière la Mercedes de Rosberg. Au moment des arrêts, ceux qui étaient restés en piste avaient de gros problèmes d’adhérence et j’avais pu les dépasser, mais je n’avais pas le rythme pour aller chercher Lewis. C’était un grand résultat, je fais toujours de mon mieux et j’avais adoré cette course".
Quelle est votre partie préférée du circuit Gilles Villeneuve et pourquoi ?
"J’adore tout le circuit, je l’ai toujours adoré et j’ai toujours aimé y rouler. Le premier virage est délicat car on y bloque facilement les roues, puis la dernière chicane nous oblige à nous saisir des freins au dernier moment et de garder le maximum de vitesse".