Silverstone est l’un des circuits les plus rapides en Formule 1, mais c’est moins dû à de longues lignes droites qu’à des virages rapides. Pouvez-vous décrire le sentiment de vitesse que vous expérimentez sur ce circuit ?
"C’est un très bon circuit, surtout la partie rapide qui comprend les virages de Maggotts, Becketts et Chapel, ce sont mes préférés ! Quand on a une bonne adhérence à cet endroit, on ressent vraiment la force centrifuge. Il faut vraiment bien réussir la première partie de ces virages rapides et si ce n’est pas le cas, vous perdez beaucoup de temps. Quand la voiture est bien équilibrée, vous pouvez attaquer à fond et la pousser à la limite".
Sachant à quel point ces nouvelles voitures sont rapides, quelles sont vos attentes en termes de ressenti à Silverstone, notamment sur les virages cités avant, et où les forces sont très bien ressenties ?
"Je pense que ce sera l’une des pistes les plus intéressantes de l’année. Avec les nouvelles voitures, nous aurons beaucoup d’appui et beaucoup de force centrifuge dans les virages rapides, qui était déjà bien présente avec les anciennes monoplaces. Nous allons passer à un autre niveau et j’ai hâte de découvrir cela".
Avec le rôle important joué par la vitesse à Silverstone, à quel point est-ce difficile de dépasser ? Si des occasions se présentent, où sont-elles ?
"Il y a quelques endroits. En ligne droite et dans les virages rapides, vous avez une occasion si la voiture est bien mieux équilibrée que celle qui vous précède. Après le virage trois ou quatre, il y a une longue section après les virages lents où l’on peut doubler. Mais la différence à Silverstone se fait entre une voiture bien équilibrée et une qui ne l’est pas".
Que faut-il pour bien équilibrer sa voiture à Silverstone ?
"Ce n’est pas un circuit facile, il faut garder un très bon rythme dans les sections rapides. Il y a aussi les virages trois et quatre, plus serrés, ainsi que le dernier dans lequel il faut gérer l’accélérateur. Il faut un bon équilibre à l’arrière et si vous l’avez, vous pouvez rajouter de l’appui à l’avant et aller plus vite".
Est-ce un circuit sur lequel vous êtes capables d’être à pleine charge le plus longtemps ?
"Je pense que nous avons des périodes plus longues à Bakou mais Silverstone est un circuit de puissance aussi. Il en faut pour établir un bon temps. De manière plus globale, Silverstone est un circuit où prime l’adhérence dans les virages rapides".
Comment trouvez-vous la limite pour les endroits où vous pouvez être à fond, et ceux où vous ne le pouvez pas ?
"On la trouve assez vite quand on va trop loin, mais il faut essayer, c’est aussi simple que ça. Vous y allez pas à pas et si tout va bien, la dernière marche est de passer à fond".
Sur la plupart des circuits, la pole position est cruciale, mais ce n’est pas le cas à Silverstone où le poleman n’a gagné que cinq fois lors des 19 dernières années. Ce chiffre est-il dû aux circonstances ou le tracé favorise-t-il des occasions pour ceux qui partent de plus loin ?
"Silverstone est en Grande Bretagne, où la météo est réputée pour être variable, et ça joue un rôle. Cela peut changer entre les qualifications et la course, et même parfois pendant la course. On peut avoir une bonne voiture le samedi mais si elle n’est pas parfaitement équilibrée en course, on en paie le prix.
Avez-vous des souvenirs précis ou des accomplissements avant la F1 à Silverstone ?
"J’ai disputé quelques belles courses ici. En GP2 en 2009, j’avais fait la pole avec une belle avance et c’était amusant. En F1, en 2012, j’avais dû changer mon aileron au premier tour et j’avais été obligé d’attaquer tout au long de la course. Je me rappelle avoir dépassé Button et Hamilton dans Maggotts et Becketts. J’étais remonté de la dernière à la sixième place".