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Interview - Grosjean : Si Renault vient, ça peut être une très belle histoire

"On aurait de quoi retrouver assez vite le sommet"

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En marge du Grand Prix de Belgique, Laurie Delhostal (CANAL+) a rencontré Romain Grosjean. Une interview diffusée en clair ce dimanche dans ‘LA GRILLE’.

Il s’exprime sur sa saison, ses ambitions, la situation dans son équipe Lotus F1 Team ou encore l’arrivée possible de Renault.

Est-ce que pour l’instant cette saison a une saveur aigre-douce pour vous ?

"Oui, c’est un petit peu aigre doux parce que dès les premiers essais hivernaux, on a senti qu’on avait une bonne voiture et une bonne base de travail et qu’on était dans le coup. On a raté quelques opportunités mais d’un autre côté on est revenu du diable vauvert de l’an dernier et on a vraiment fait un pas en avant avec une voiture qui était une très bonne base dès le début."

Est-ce que c’est un peu la panique voire un cauchemar en cuisine en ce moment chez Lotus ?

"Non, ça va, les chefs ne vont pas se faire taper sur les doigts. On mange bien encore. C’est vrai que ce n’est pas une situation facile, je ne l’ai pas caché en Hongrie en expliquant que l’équipe était à vendre et, quand une équipe est à vendre, les propriétaires ne vont pas réinvestir de l’argent donc on est dans une phase d’attente qui n’est pas simple à vivre pour tout le monde. Mais d’un autre côté on sait - et on croise les doigts - que si Renault vient, ça peut être une très belle histoire et une très belle aventure. Et le groupe de personnes qui est resté aujourd’hui et qui travaille est extrêmement solide donc on aurait de quoi retrouver assez vite le sommet."

Qu’est-ce que vous cuisineriez à Carlos Ghosn, le patron de Renault, pour le convaincre de revenir en F1… peut-être avec vous... ?

"Je pense que Carlos Ghosn, déjà, je l’emmènerais faire un tour de voiture… sur un circuit, pourquoi pas Monaco, c’est impressionnant. Ou Spa-Francorchamps. Et puis ensuite si l’on partait sur un plat, je ne sais pas, quelque chose que j’aime avec un peu de piquant parce que la Formule 1, ça reste assez imprévisible."

Romain, vous avez été un bleu… vous avez été saignant - notamment ici en Belgique... est-ce que vous êtes maintenant à point ?

"Je n’aime pas la viande à point, pour moi elle est passée… Maintenant je pense que oui, aujourd’hui j’ai presque 30 ans et je pense piloter mieux que jamais, avec toutes les expériences que j’ai eues, que ce soit 2012 et les erreurs, mais mes premiers podiums aussi… que ce soit 2013 et la série de 6 podiums et une très très belle fin de saison… que ce soit 2014 et la gestion de la frustration d’une année difficile avec pour la première fois en Formule 1 une voiture non compétitive. Je pense que oui, aujourd’hui je suis prêt à être consommé."

A point pour décrocher une étoile, une première victoire, c’est évidemment le rêve ?

"Le rêve absolu, c’est être champion du monde. Maintenant, c’est vrai que pour être champion en général on a des victoires… Déjà, remonter sur le podium, ça ferait du bien. Ensuite une première victoire, parce qu’elle n’était pas loin à un moment et maintenant ça semble plus compliqué. Après, être champion du monde ça serait le rêve qui se réalise enfin."

Si on voulait vraiment vous cuisiner, quelle question on vous poserait ?

"Est-ce que je suis plus suisse ou plus français… Même moi je n’ai pas la réponse. Je serai toujours à l’heure, ça c’est très suisse. Mais j’ai une envie folle d’avoir une Marseillaise sur un podium !"

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