Jolyon Palmer entame la saison 2017 après une première campagne réussie en F1 durant laquelle il a affiché des performances solides lui permettant d’être conservé par l’équipe. Son éthique de travail et son approche de la course en font assurément l’un des hommes à suivre au moment d’exploiter les performances de la R.S.17.
En 2017, Jolyon passera sa troisième année à Enstone. L’an passé, le Britannique a fait ses débuts au sein de Renault Sport Formula One Team après une saison 2015 dévolue au rôle de troisième pilote chez Lotus F1 Team, toujours à Enstone.
Auparavant, Jolyon s’est imposé en GP2 Series lors de la saison 2014, devenant alors le premier britannique à s’imposer dans l’antichambre de la F1 depuis Lewis Hamilton en 2006. Aligné au sein de l’équipe DAMS, le pilote de 26 ans a établi un nouveau record du plus grand nombre de points inscrits en une saison avec 256 unités à son actif. Qualifié à sept reprises sur la première ligne, il s’imposait par quatre fois (Bahreïn, Monaco, Monza et Sotchi) tout en s’offrant huit podiums pour s’assurer du sacre trois courses avant la fin de saison.
Avant le GP2, Jolyon avait terminé deuxième du Championnat FIA de Formule 2 en 2010. Dominateur en début de saison, son duel avec Dean Stoneman se poursuivait jusqu’à la dernière course. Il achevait sa campagne avec cinq victoires, dix podiums et cinq pole positions.
Parlez-nous de Jolyon Palmer, version 2017...
Eh bien de l’extérieur, je reste le même. Je ne suis pas plus large et je n’ai pas plus d’appui. J’ai énormément appris en 2016. Il y a un an, je n’avais jamais disputé un Grand Prix, je ne savais pas à quoi m’attendre et absolument tout était nouveau. Douze mois plus tard, j’ai vingt-et-un Grands Prix à mon actif. C’est un bon niveau d’expérience. Je connais très bien l’équipe et le constructeur Renault. Je commence bien mieux l’année qu’en 2016, je sais à quoi m’attendre et je suis confiant pour repartir sur les chapeaux de roues. Je devrais être meilleur à tous les niveaux.
Que pensez-vous de la saison à venir ?
C’est très excitant. Il y a tellement d’inconnues que je crois que tous les pilotes sont enthousiastes. De notre côté, ce sera très intéressant d’avoir notre première monoplace conçue par nos soins. Cette génération devrait être amusante à piloter. Elles semblent très différentes et je suis impatient d’entendre les réactions des fans. La R.S.17 est vraiment typée ‘course’ et j’ai hâte d’y goûter.
Qu’avez-vous fait pour vous préparer aux exigences des nouvelles voitures ?
J’ai dû gagner du muscle par rapport à l’an passé. Cela induit un peu plus de poids et un focus un peu plus poussé sur le haut du corps alors que je devais en perdre le plus possible il y a un an. J’ai ainsi beaucoup travaillé sur mon cou, mon buste et un renforcement musculaire général.
Avez-vous aimé devoir manger plus ?
C’était l’extase ! Après des années à surveiller mon poids de si près, je peux finalement lever un peu le pied. L’aspect nutritionnel était donc génial, j’ai vraiment pu augmenter les calories ! Je reste évidemment un consommateur très averti, cela fait désormais partie de mon ADN, mais il faut un peu plus de carburant pour gagner du muscle.
Quelles sont vos attentes au moment de vous installer au volant de la R.S.17 ?
Toutes les simulations ont été positives. C’est beaucoup plus rapide, ce qui est toujours amusant, et le nouveau règlement peut bouleverser la hiérarchie. Il y a beaucoup d’attentes. Après une saison difficile en 2016, je pense que nous avons une bonne chance de faire un grand pas en avant.
Quels sont les attraits particuliers du nouveau règlement ?
Je suis vraiment excité par la nouvelle aérodynamique et l’appui supplémentaire dont nous disposerons. Les monoplaces pourraient être assez différentes, surtout au début, quand nous verrons la création de chaque équipe avant de pouvoir observer celles des autres. Les designers ont beaucoup plus de liberté, ça va être génial d’en admirer le résultat. L’appui est un facteur si important pour les temps au tour que la différence sera nette. Les pneus plus larges seront aussi intéressants.
Comment avez-vous vu le développement d’Enstone ces douze derniers mois ?
Quand Renault a pris le relais, l’usine était assez calme. Désormais, elle bouillonne et fourmille d’activité tant à l’intérieur qu’à l’extérieur. Les infrastructures passent au niveau requis pour jouer le titre à l’avenir. C’est formidable d’en être témoin. On remarque vraiment qu’il y a plus de gens, je dois même batailler pour trouver un emplacement où me garer lorsque j’y vais ! C’est une période vraiment passionnante pour être dans l’équipe.
Comment vous êtes-vous adapté pour intégrer Renault ?
J’aime faire partie d’un grand constructeur international. Nous avons tout pour jouer les titres mondiaux à l’avenir et lorsque vous rencontrez les différents marchés dans différents pays, vous réalisez que toute l’organisation a faim de succès. C’est un honneur d’en faire partie. Nous ne sommes qu’un petit aspect de Renault dans son ensemble, mais nous avons les ressources derrière nous pour nous battre et faire sensation avec ce que nous faisons. Je suis évidemment membre de l’écurie de F1, mais j’ai le sentiment d’appartenir à une très grande famille mondiale.
2017
Jolyon s’apprête à disputer sa deuxième saison avec Renault Sport Formula One Team.
2016
Première saison comme pilote de course en F1 avec Renault Sport Formula One Team. Premier point inscrit au Grand Prix de Malaisie.
2015 - F1
Jolyon débute sa carrière en F1 avec le Lotus F1 Team, à travers un intense programme de séances d’essais libres mêlé à son rôle de troisième pilote et ses activités au simulateur.
2011-2014 - GP2 Series
Jolyon est sacré à l’issue d’une saison incroyable qui se solde par quatre victoires, huit autres podiums, dix-neuf arrivées consécutives dans les points et un nouveau record avec 256 unités inscrites. Après ses débuts en 2011 où il entre directement dans le top dix à Abu Dhabi, il récidivera durant sa première campagne. L’année suivante, le Britannique côtoie Marcus Ericsson, désormais pilote chez Sauber, au sein de l’équipe iSport International. Malgré une entame de saison ruinée par des problèmes électriques, un changement de châssis lui permet d’obtenir la sixième place à Monaco avant de s’y imposer le lendemain. La saison 2013 souligne sa montée en puissance avec des victoires en Hongrie et à Singapour. Septième au classement général, il domine la saison 2014.
2009-2010 - Championnat FIA de Formule 2
Lors de sa première année, le meilleur résultat de Jolyon est une sixième place. Pour sa seconde saison, il s’impose d’emblée à Silverstone, devenant alors le premier pilote britannique vainqueur en F2 depuis le succès de son père Jonathan au Mugello en 1983. Il impressionne les observateurs et reprend la tête du championnat à l’issue du troisième meeting disputé à Monza. Le titre lui échappe finalement aux dépens de Dean Stoneman.
2007- 2008 - Formule Palmer Audi
Douzième pour ses débuts à Silverstone, Jolyon progresse vite en s’imposant à Brands Hatch et Oulton Park. Blessé dans un accident de quad, sa première saison est écourtée, mais il revient jouer le titre en 2008. Il termine troisième après une victoire à Spa et onze podiums.