Formé en karting, Pierre Gasly a fait ses gammes en F4 avant de rapidement gravir les échelons des World Series by Renault. Devenu la saison passée le plus jeune champion de l’Eurocup Formula Renault 2.0 à 17 ans, le Normand figure aujourd’hui dans le top 3 de la Formula Renault 3.5 Series. Premier Français du championnat, il est à la tête du plus grand nombre d’arrivées sur le podium.
Meeting après meeting, il poursuit sa progression vers le sommet, poussé par le rêve d’accéder à la Formule 1.
Quel est le circuit sur lequel vous rêviez de courir étant jeune ?
« Spa-Francorchamps, un circuit mythique et historique ! J’y ai roulé pour la première fois à 15 ans, en F4. C’était vraiment impressionnant. J’ai voulu faire mes deux premiers passages du Raidillon à fond, heureusement qu’il y avait l’échappatoire en haut ! Et puis, sur ce circuit de 7 km, on a l’impression de s’enfoncer seul dans la forêt. »
Le circuit que vous rêvez de découvrir ?
« Silverstone, qui m’a l’air de ressembler à Spa, avec des virages assez longs et pas mal d’enchainements. Je ne sais pas si j’en aurai l’occasion, mais j’aimerais beaucoup y rouler. »
Le pilote qui vous a fait rêver étant petit ?
« Je soutenais Michael Schumacher. C’était l’idole de la Formule 1, il faisait des choses magiques. Je l’ai vu une fois, alors que je disputais une course de kart à Las Vegas. Il était très entouré et cela m’a fait comprendre que la multiplication des sollicitations ne doit pas être facile à gérer quand on gravit les échelons. »
Le pilote que vous rêveriez de battre aujourd’hui ?
« J’ai envie de me confronter aux pilotes de F1, déjà parce qu’être en F1 est mon objectif, mais aussi pour voir ce que je suis capable de faire face à eux. Nico Rosberg a beau être mon pilote préféré, si un jour j’ai la chance d’aller en F1 ce sera un concurrent comme un autre, comme le sont aujourd’hui Oliver Rowland, Roberto Merhi ou Carlos Sainz. »
Quel métier rêviez-vous d’exercer étant enfant ?
« A 6 ans j’ai demandé à mes parents ce qu’il fallait que je fasse comme études pour devenir pilote de F1. Ils m’ont dit de commencer par bien travailler à l’école et qu’on verrait après ! »
De quoi rêvaient-ils pour vous ?
« Que je sois heureux et que j’aie la vie dont j’ai envie. Je sais que ça n’a pas été facile pour eux, mais ils ont tout fait pour m’aider à faire du kart et m’accompagner dans cette aventure. Ils m’ont toujours soutenu. »
Quelle est la course à laquelle vous auriez rêvé assister ?
« Le Grand Prix de Dijon en 1979, avec la bagarre mémorable entre Gilles Villeneuve et René Arnoux dans le dernier tour. J’aurais aussi aimé assister aux Grands Prix de Formule 1 des années 1980, quand l’ambiance était beaucoup plus relax qu’aujourd’hui, l’approche complètement différente. »
Si vous deviez retenir une chose des World Series by Renault, quelle serait-elle ?
« Sans hésiter, mon titre en Eurocup Formula Renault 2.0. C’est ce qui m’a le plus marqué et c’est mon plus beau succès à ce jour. J’ai aussi eu de belles bagarres cette année en Formula Renault 3.5 Series. Je retiendrais notamment le meeting de Motorland Aragon, ma bagarre dans les deux derniers tours avec Will Stevens et Carlos Sainz. »
Cette saison est la 10ème des World Series by Renault. Dîtes-nous ce que vous faisiez il y a dix ans…
« J’avais 8 ans. Je jouais au football et je voulais être le meilleur. J’étais dans la meilleure équipe de mon club, mais j’ai été rétrogradé à l’équipe B parce que je manquais trop d’entrainements à cause du kart. A partir de ce moment-là, j’ai décidé de me concentrer sur le kart : si je pratique un sport, c’est pour être dans la meilleure équipe et me donner à fond. »
… Et quelque chose que vous ferez dans dix ans !
« Je me verrais bien dans un baquet chez Red Bull en Formule 1, en train de jouer le titre. J’aurai 28 ans, ce serait parfait ! »