Après un Grand Prix du Mexique prématurément interrompu, Carlos Sainz arrive à Interlagos le couteau entre les dents pour effectuer son retour dans les points et contribuer pleinement à la quatrième place au Championnat Constructeurs de Renault F1.
Comment décririez-vous le Grand Prix du Brésil ?
Interlagos est vraiment historique. J’adore piloter sur ces anciens circuits légendaires. Le Grand Prix du Brésil a accueilli tant d’histoires et de pilotes célèbres de la F1, à l’image d’Ayrton Senna bien sûr. Cela rend le week-end d’autant plus particulier. Il y a une culture locale effervescente, un peu comme au Mexique même si chacun garde ses spécificités. La gastronomie brésilienne figure également parmi mes préférées. Je suis un grand amateur de plats à base de viande et São Paulo propose d’excellents restaurants pour cela.
Quel est le secret pour réaliser un tour rapide à Interlagos ?
La piste est assez difficile avec ses dénivelés et ses virages en dévers. On se croirait sur des montagnes russes ! La section intermédiaire est assez complexe. Elle est sinueuse et présente plusieurs courbes en aveugle où l’on peut facilement bloquer la roue intérieure. Il faut prendre un rythme et ne compromettre aucun virage, sinon on le paie sur le suivant. Les tribunes sont bondées et l’atmosphère s’apparente plus à celle d’un match de football qu’à celle d’une course de Formule 1. C’est toujours extrêmement bruyant !
Espérez-vous un peu de pluie le week-end prochain ?
Interlagos est synonyme de météo imprévisible. D’année en année, il y a quelques surprises. Il peut faire chaud et sec jusqu’à ce que des averses torrentielles arrivent soudainement. Je me souviens que j’étais quinzième sur la grille il y a quelques années. La pluie était au rendez-vous dimanche et nous nous sommes subitement retrouvés dans le coup pour obtenir une belle sixième place. Au Brésil, c’est toujours un atout de savoir s’adapter rapidement aux conditions. Nous verrons bien ce qu’il se passe, mais peut-être que la pluie pourrait être une bonne nouvelle !
Quel est votre état d’esprit après le Mexique ?
C’était vraiment dommage. C’est toujours frustrant d’abandonner après vingt-huit tours alors que l’on mène le peloton de chasse et que l’on perd huit points précieux. C’était amusant de gagner quelques positions au départ, et même de dépasser une Ferrari, mais la fin était décevante d’autant que l’équipe aurait pu profiter d’un résultat encore meilleur avec les deux voitures dans les points. Nous rebondirons et nous tournerons vite la page car nous sommes certains que nous pouvons être à nouveau dans le match au Brésil. Il me reste deux courses en noir et jaune et j’aimerais bien évidemment partir sur deux résultats positifs.