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Interview - Steiner : Haas pense pouvoir encore beaucoup progresser en 2018

Les partenariats actuels ne sont pas un facteur limitant selon lui

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Nextgen-Auto.com a pu rencontrer Gunther Steiner en exclusivité dans le paddock de Spielberg, l’occasion pour nous d’aborder de nombreux sujets avec le directeur de Haas F1.

La question qui se pose, quand on évoque l’équipe américaine, c’est forcément son modèle : une voiture conçue en partenariat avec Ferrari et Dallara. Haas n’a-t-elle donc pas systématiquement un coup de retard s’il s’agit de viser, un jour, les podiums et les victoires ?

Avant d’en arriver là, il faudra améliorer la compétitivité globale en 2018. Comment Steiner et son équipe comptent-ils s’y prendre ?

"Nous apprenons encore, nous avons commencé à travailler sur la nouvelle voiture plus tôt cette année que l’année dernière, nous avons plus de personnes qui travaillent dessus, nous pouvons aller plus dans les détails, c’est pourquoi nous croyons aussi que notre voiture de l’année prochaine va beaucoup progresser," nous confie Steiner.

"Mais, en Formule 1, tout le monde progresse, c’est donc la raison pour laquelle c’est difficile pour moi de déterminer à quel point la voiture va être compétitive, elle sera sûrement meilleure que celle de cette année, mais cela va être pareil chez les autres écuries. Je dis toujours qu’on vise toujours sur une cible mouvante : je ne sais pas ce que font les autres. Je ne pourrais constater la compétitivité de notre prochaine voiture qu’en février."

En quoi la nouvelle voiture sera-t-elle meilleure par rapport à celle de cette année ? Que peut améliorer l’équipe de son côté ?

"L’aérodynamique. Nous progressons dans l’aérodynamique. En Formule 1, tout se développe. Tu deviens de plus en plus léger, tu deviens de plus en plus solide et au niveau aérodynamique, tu t’améliores encore et toujours. C’est pourquoi nous travaillons tous sur les mêmes domaines. C’est pourquoi c’est impossible d’améliorer seulement une chose, il faut tout améliorer et nous travaillons sur tout, Ferrari travaille sur le moteur, c’est toujours un travail de collaboration."

N’est-ce pas justement la limite de travailler avec des partenaires extérieurs comme Ferrari ou Dallara ?

"Non, non !" nous assure Steiner. "Nous avons des contrats où nous ne dépendons de personne. C’est vraiment un travail en collaboration équitable, parce que, quand il s’agit de partenaires, cela n’a aucun sens d’être dépendant, car dans ces cas-là (de moindre compétitivité), le partenaire finit par s’en aller."

"Ce n’est pas une obligation de travailler avec un partenaire. Mais il y a, en général, un réel intérêt de la part des deux parties quand on choisit de le faire. Un partenariat, c’est comme se marier avec quelqu’un. Une relation, ce n’est pas une personne qui soumet quelqu’un d’autre, c’est un partenariat et ça n’est pas pour rien que ça s’appelle un partenariat."

Mais il y a aussi des mariages qui ne fonctionnent pas...

"Ça peut arriver bien sûr, mais dans ce cas, on se sépare. Mais je n’ai jamais connu qui que ce soit qui se marie, ou qui conclut un partenariat avec le but de ne plus s’entendre par la suite (rires). Mais ça arrive."

Haas F1 est donc satisfait de ces deux partenaires, parce que si quelque chose ne va pas, vous pouvez en parler librement et simplement ?

"Absolument. C’est vraiment une collaboration positive, à tous les niveaux, que ce soit au niveau personnel, professionnel, c’est pourquoi ce n’est vraiment pas un problème de travailler en partenariat avec Ferrari et Dallara."

Et pour en revenir à 2018 ? Des domaines en particulier vont être travaillés ?

"Nous avons déjà commencé, cela fait deux mois. Dans un mois, plus personne ne va développer la voiture 2017, tout le monde travaillera à partir de ce moment-là pour 2018.

"Il n’y a pas grand chose de plus à dire : la voiture 2018 sera constituée de grosses évolutions, il faut faire en sorte de tout améliorer. Nous développons tout, c’est pourquoi nous ne nous penchons pas spécialement sur des pièces en particulier."

Petite particularité concernant les freins : Haas F1 devra attendre un peu avant de pouvoir songer à 2018 puisque de nouveaux tests avec Carbone Industrie auront lieu à Silverstone.

"Exactement. Nous espérons que nous n’aurons plus ce problème avec les freins. Nous espérons pouvoir adapter directement les meilleures solutions que nous trouverons en 2017 pour 2018."

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