Vous avez réussi à inverser la tendance au Mexique après un mauvais début de week-end pour obtenir une huitième place méritée. A quel point a-t-elle été importante ?
"Si quelqu’un nous avait dit le vendredi ou le samedi que nous aurions fini dans les points, même pour un seul point, nous aurions signé directement. Cela montre qu’il faut toujours croire en soi et donner le meilleur de soi-même. Avec un peu de chance et une course fantastique de Kevin, nous avons fini à la huitième place. Le vendredi et le samedi avaient été décevants, tout ce qui n’aurait pas dû nous arriver nous était arrivé et nous étions lents. Nous avons beaucoup appris sur ce qu’il ne faut pas faire".
Magnussen a été obligé de retenir deux champions du monde pour garder sa huitième place. Parlez-nous de sa course et de ce que vous avez vu de lui en fin de course au Mexique.
"Il a fait un travail fantastique. La McLaren était en pneus ultra-tendres et nous étions en tendres. Réussir à contenir la McLaren équipées d’ultra-tendres et pilotée par un champion du monde n’est pas simple. Il l’a fait avec classe. Retenir Lewis et sa Mercedes pendant deux tours était également impressionnant. Peut-être que Lewis n’avait pas besoin d’attaquer car sa neuvième place suffisait au titre mais néanmoins, Lewis n’aime pas finir neuvième s’il sait qu’il peut être huitième, donc je pense qu’il a fait ce qu’il a pu. Je pense que c’était la meilleure course de Kevin avec Haas".
Après le Grand Prix du Mexique, il a dit que ce résultat ressemblait à une victoire. Pour ceux qui ne sont pas familiers de la Formule 1, comment une huitième place peut donner le ressenti d’une victoire ?
"Si vous utilisez la hiérarchie actuelle, nous sommes plutôt en bas, surtout au Mexique. Nos essais libres et nos qualifications n’étaient pas bons, nous étions derniers en qualifications et les plus lents en piste. Revenir pour terminer huitième en course donne l’impression d’une victoire pour nous. Nous savons que nous ne pouvons pas battre les six meilleures voitures et il y a toujours au moins deux équipes de plus devant nous. Je comprends qu’il ait ressenti ce résultat comme une victoire en ayant retenu deux champions du monde derrière lui".
Le Grand Prix du Mexique a montré la persévérance de Haas. En dépit d’un courant qui ne lui paraissait pas favorable avant le drapeau vert, l’équipe a obtenu l’un de ses meilleurs résultats de la saison. A quel point est-il important de débuter une course dans un bon état d’esprit, quelle que soit la position de départ ?
"Je pense que chaque jour, lors de chaque séance, il faut être capable de faire mieux. Il faut toujours croire en ce que l’on peut faire. A partir du moment où vous ne croyez plus en vous ou en l’équipe, si vous arrêtez d’y croire, vous ne parviendrez à rien. Il faut toujours être convaincu de pouvoir faire mieux".
Avec seulement deux courses restantes, le milieu du peloton est plus serré que jamais, surtout entre Haas, Renault et Toro Rosso. Comment caractériseriez-vous cette bataille ?
"Nous essayons de gagner au moins une place. C’est très difficile car nous luttons contre des équipes qui sont au moins aussi bonnes que nous, sinon meilleures. Renault est une équipe d’usine qui a beaucoup d’employés. Ils ont fait énormément de progrès dans la saison. Ils ont eu quelques problèmes de fiabilité récemment, ce qui nous ai aidé. On ne peut pas prédire ce qu’il va se produire, qui aurait prédit que nous marquerions des points à Mexico ? Si vous l’aviez dit le samedi, les gens auraient ri. Je ne sais pas comment ça finira, mais nous allons nous battre".
Quel est l’objectif que vous voulez atteindre avant que la saison ne se termine ?
"L’objectif serait de finir mieux que l’an dernier, ce qui voudrait dire septième. Nous allons tout faire pour y parvenir".
Le Grand Prix du Brésil l’an dernier s’est disputé sous la pluie tandis que l’édition 2015 a eu lieu sur le sec, et dans tous les cas, les trois premiers étaient sur une stratégie à trois arrêts aux stands. Qu’est-ce qui fait qu’une stratégie à trois arrêts marche mieux que la classique stratégie à deux arrêts ?
"Avec les pneus que nous avons cette année, il n’y aura pas de stratégie à trois arrêts, aucune chance. Nous allons voir les données du vendredi pour savoir s’il s’agira de stratégie à un ou deux arrêts, mais trois arrêts ne fonctionneront pas".