La saison est enfin lancée, comment vous êtes vous préparé ? Est-ce que l’hiver a été le plus difficile de votre carrière ?
« Au niveau de l’entraînement, ça a été très dur. C’était bien de pouvoir faire une pause avant de m’y remettre en janvier et février. La préparation était le même, elle a juste été plus longue et plus intense ».
Comment se déroule un jour d’entraînement moyen pour vous ?
« Je fais deux séances qui prennent globalement la journée. Je commence par le petit-déjeuner, suivi d’une heure et demie d’entraînement physique, je mange de nouveau, je me douche et je me repose. Je mange de nouveau avant de m’entraîner une seconde fois puis je me douche et je me repose, à ce moment-là il est environ 18h ou 19h. Généralement, on n’est plus en état de faire autre chose, mais pour me détendre j’ai pris des vacances pour aller faire du ski. J’ai aussi invité mes amis à Monaco pour me changer les idées ».
Pour en revenir à la course, que pensez-vous des nouvelles voitures, et particulièrement de la RB13 ?
« Toutes les voitures sont agressives visuellement, en comparaison avec celles de l’an dernier. J’aime ce à quoi elles ressemblent. L’aileron avant est énorme et en forme de delta, les pneus sont plus larges et les déflecteurs et ailerons sont également plus importants. On a un aileron de requin à l’arrière, et je dois reconnaître que j’aime bien. Le fond plat remonte à l’arrière afin de générer un peu plus d’appui, j’espère qu’elle sera rapide ! »
Maintenant que vous avez un peu d’expérience, avez-vous pu aider à développer la voiture ?
« Il y a toujours des choses que l’on aime apporter à la voiture, mais les essais hivernaux seront surtout là pour nous dire ce que l’on veut ajouter à la voiture et comment ça peut être fait avant la première course ».
La RB13 reprend-elle des éléments de sa devancière, la RB12 ?
« La position du pilote n’a pas changé, les pédales et le volant non plus, mais c’est à peu près tout ».
Vous avez rapidement monté les échelons jusqu’à la Formule 1 puisqu’il vous a fallu trois ans entre le karting et votre première victoire en F1. Quelle image gardez-vous de ces années ?
« Tout est arrivé très vite mais ça a été le cas durant toute ma carrière. Ce n’était pas un grand choc, il y a plus d’attention de la part des médias mais l’on s’y fait ».
Pensez-vous que c’était une bonne idée de ne pas passer par la case GP2, une série qui est parfois le dernier échelon de la carrière de certains pilotes ?
« Je suis heureux de la manière dont je suis arrivé en Formule 1, je ne sais pas si elle était bonne ou mauvaise ».
Si c’était à refaire, compte tenu de votre parcours, feriez-vous certaines choses différemment ?
« Non, pas pour le moment, mais peut-être que j’aurai un regard différent dans quelques années ».