Pour la deuxième journée des tests jeunes pilotes, c’était au tour d’Edoardo Mortara, d’ascendance franco-italienne, né en Suisse et résident genevois, de connaitre le frisson d’une première expérience en Formule 1. Et quel meilleur endroit pour commencer que le cockpit de la voiture gagnante du dernier Grand Prix en date…
Comment s’est passée cette première en Formule 1 ?
Cela a été une très belle journée pour moi, vraiment fantastique. Pour être franc, c’était un vrai challenge. Je n’avais pas piloté de monoplace depuis environ deux ans. Alors ce n’était pas simple de prendre le volant d’une Formule 1 pour la première fois, qui plus est sur un circuit nouveau pour moi. J’avais beaucoup à apprendre aujourd’hui. Mon approche consistait à prendre cela en douceur, étape par étape. Les premiers tours ont été assez difficiles, mais je me suis habitué rapidement et j’ai simplement essayé de faire tout ce que l’équipe m’a demandé.
Combien de temps vous a-t-il fallu pour vous sentir à l’aise dans la voiture ?
Je me suis vite familiarisé avec le volant et les boutons. Mais il m’a été plus difficile de m’accoutumer à la vitesse. C’est très différent de ma voiture habituelle. Accélération, freinage, virages rapides, tout est beaucoup plus fort qu’en DTM. Au point de vue physique, j’ai été surpris. Tout le monde m’avait dit que la Formule 1 était dure au niveau du cou et des épaules. Mais je me suis entrainé dur pour cette journée, ce qui fait que je n’ai pas vraiment eu de problème de ce côté.
Vous avez bien amélioré vos temps en fin de journée, avec le troisième chrono…
Mon but était d’avancer doucement et sûrement, mais de toujours progresser. A chaque sortie, je pense que je faisais mieux. Honnêtement, c’est toujours difficile de comparer les temps avec ceux des autres dans la mesure où vous ne savez pas quel est leur programme. Je ne me suis pas concentré sur la vitesse pure, mais surtout sur ce que l’équipe me demandait de faire. Evidemment, il m’est difficile de parler de mes temps parce que je n’ai pas vraiment d’éléments de comparaison. Mon objectif était de faire du mieux possible.
Le pilotage en DTM est-il différent de ce que vous avez connu aujourd’hui ?
En fait, je dirai non. Le style de pilotage est plus ou moins le même avec n’importe quelle voiture de course. La seule chose différente avec la Formule 1 est qu’elle est terriblement plus rapide qu’une DTM. Je dirais que la technique pure est la même. Bien sûr, il faut toujours être capable de s’adapter, mais les bases sont très similaires. Le niveau des pilotes en DTM est vraiment, vraiment élevé et cela vous pousse à donner le maximum à chaque fois.
La position de conduite est-elle différente dans une F1 ?
Le cockpit de ma DTM est… comment dire… un canapé comparé à celui-ci. J’ai beaucoup de place. Dans la F1, les ingénieurs doivent exploiter le moindre espace, alors le cockpit est très étroit et cela prend un peu de temps pour s’y faire. Je suis assez grand, c’était donc un peu difficile, mais vous finissez par vous adapter.
Aimeriez-vous faire carrière en Formule 1 ?
Cela a été une opportunité incroyable pour moi. Mais je ne sais vraiment pas ce que cela donnera pour le futur. Ce n’est pas vraiment à moi de le dire. Je suis déjà très reconnaissant envers Lotus F1 Team de m’avoir offert ce test. Je peux enfin dire que j’ai piloté une Formule 1.
Source : www.lotusf1team.com