Ancien animateur de l’Eurocup Formula Renault 2.0 puis de la Formula Renault 3.5 Series, passé directement des circuits de World Series by Renault aux grilles de F1 durant la saison 2011, Daniel Ricciardo revient à Motorland Aragon où il participait ce week-end à l’Infiniti Red Bull Racing F1 Show, avec des démonstrations F1 à la clé
Vous faites votre retour en World Series by Renault… Les circonstances sont très différentes, votre état d’esprit aussi ?
« Par le passé, j’avais forcément d’autres ambitions. Il fallait gagner des courses. Aujourd’hui, je suis là pour le fun. Je fais plaisir au public qui vient voir une F1 de près. Je signe des autographes, j’essaie d’être disponible pour tout le monde ! »
Donc les pilotes de F1 ne travaillent pas que les week-ends de Grands Prix ?
« Pas du tout ! Je crois même que les Grands Prix sont les parties les plus faciles de mon métier. Nous voyageons beaucoup pour participer à de nombreux événements. Il y a aussi des tests aérodynamiques, des tournages pour l’équipe et les sponsors… Mais je suis où je voulais être. Je suis payé pour faire des courses ! Je ne vais pas me plaindre. »
Vous avez profité des filières mises en place par Renault Sport et Red Bull pour arriver en F1… Est-ce le meilleur chemin pour atteindre le plus haut niveau ?
« Pour moi, ça l’a été. Et je crois que mon équipier Jean-Eric [Vergne] pourrait dire la même chose ! Nous sommes plusieurs pilotes à être arrivé en Formule 1 grâce à ces structures. Aujourd’hui, avec des monoplaces de plus en plus proches des F1, la formation est très pertinente. Tout se rapproche des F1 : les temps au tour et les technologies comme le DRS. Si on gagne en Formula Renault 3.5 Series, on a le potentiel de piloter une F1. Ça ne se discute pas. »
Suivez-vous les courses de World Series by Renault ?
« J’essaie de voir un maximum de courses et je regarde toujours les résultats. Il est intéressant de connaître les pilotes qui frappent à la porte de la F1. Juste pour voir qui seront mes prochains rivaux… Et lorsque je les verrais sur la grille, je saurai qui ils sont ! »
Et d’autres formes de sports mécaniques ?
« J’aime tout ! Particulièrement le Moto GP et la NASCAR… Je regarde toutes les courses. Je m’intéresse au Supercross pour suivre les résultats de l’Australien Chad Reed. Je regarde aussi le V8 Supercars… Je pourrais citer beaucoup de disciplines. Si je suis à la maison et que j’ai fini mon entrainement de la journée, j’essaie de regarder des sports mécaniques à la télévision. »
Et en dehors des sports mécaniques ?
« J’aime tous les sports. Je regarde du football, du football australien, du rugby, du cricket, de l’UFC et tous les sports extrêmes. J’aime le sport. J’aime pratiquer et j’aime suivre les compétitions ! »
Imaginons que vous soyez sur la grille de départ… A quelle position partiriez-vous ?
« (Silence) Dix-septième ! (Rires). Mais je suis sûr que ce ne serait pas facile. Il y a beaucoup de bons pilotes. Même en étant pilote de F1, on ne peut pas croire qu’on ferait toutes les pole positions en Formula Renault 3.5 Series. Mais j’aimerais quand même partir en première ligne ! »
Qui seraient vos principaux concurrents ?
« Après avoir vu la course d’hier, je dirais Kevin Magnussen, car il a été très impressionnant. Mais il y a plusieurs pilotes prometteurs capables de gagner. Avec Magnussen, je citerais Da Costa, Vandoorne et j’en oublie beaucoup. »
Et si vous étiez au départ de la course d’Eurocup Formula Renault 2.0 ?
« Si j’étais dans la voiture, ce serait très différent ! Le comportement de la monoplace n’a plus rien à voir avec ce que je connais aujourd’hui. Avec l’appui aérodynamique que propose une F1 ou une Formula Renault 3.5, la direction est beaucoup plus lourde et répond différemment. Si je me retrouvais dans une course avec une Formula Renault 2.0, je pense que je serais tout le temps en glisse. Je ne serais pas très rapide ! »
Avez-vous gardé des contacts avec vos anciens team managers ?
« Parfois, nous arrivons à nous croiser comme ce week-end. Nous prenons le temps de parler. J’ai vu Simon et Sarah de Tech 1 Racing hier et des membres de l’équipe Carlin et ISR. J’ai même pu voir des personnes avec lesquelles j’avais travaillé lors de séances d’essais comme Richard Dutton de Fortec Motorsports. C’est sympa de se retrouver ici et de revoir tout le monde. Tout le monde est très amical. Il règne une bonne ambiance. »