Mark Webber s’est lancé un grand défi pour cette saison 2012 : revenir au niveau de son équipier double champion du monde et tenter de se battre pour des victoires et le titre après une année 2011 très moyenne. L’Australien est gonflé à bloc et compte sur sa RB8 pour signer de bons résultats. Rencontre.
Mark, nous allons bientôt entamer la saison chez vous à Melbourne, en Australie. Qu’aimez-vous dans votre pays ?
J’adore y venir pour faire une grande pause. Pour décompresser c’est un bel endroit, il y a du soleil et la nourriture est bonne. Tout le monde s’amuse et il y a l’océan. J’aime pas mal de choses en fait.
Comment fait-on pour rester motivé quand il y a 20 courses au calendrier ?
Je ne pense pas que ce soit trop difficile. C’est un privilège d’être pilote de F1 et chaque Grand Prix est une motivation. On se lance le défi de le gagner. Se motiver pour voyager est par contre plus dur... mais une fois que vous être sur place, la motivation est toujours là.
Quelles courses souhaiteriez-vous gagner en priorité ?
Ce serait fantastique de gagner Monza, le Grand Prix d’Italie est rempli de passion, il y a beaucoup d’histoire. Et bien sûr ma course à domicile, comme tout pilote je pense. Ce sont les deux Grands Prix au sommet de ma liste. Après, chaque victoire est unique, le lieu ne compte pas vraiment. J’ai gagné le Grand Prix de Hongrie il y a quelques années et même s’il n’a rien de spécial, le sentiment de l’avoir gagné l’est.
Et si vous deviez choisir un seul circuit pour y faire les 20 courses de l’année ?
Si on devait avoir des courses sur un seul circuit, je choisirais probablement Spa. J’adore y piloter, vous n’en avez jamais marre de faire un tour de Spa. En plus il n’y a pas trop de fans qui viennent vous embêter, la météo est toujours incertaine et on peut vraiment se concentrer sur la compétition.
Cette année, la F1 revient aux Etats-Unis...
Oui on y retourne, c’est une bonne chose. C’est un si gros marché, un pays si puissant, qu’il s’agisse de commerce, d’industrie mais aussi de sport et pour la F1 c’est important. Il faut aussi les "rembourser" de ce qui s’était passé à Indianapolis. Nous sommes tous ravis d’y retourner et je suis certain que nous allons être très bien reçus.
Cette année, pour s’imposer, il y aura pas moins de six champions du monde à battre...
Oui mais cela ne change absolument rien pour moi ! Je ferai mon boulot comme je l’ai toujours fait. En Formule 1, il y a toujours eu les meilleurs pilotes, surtout à l’avant de la grille de départ. Qu’il y ait des champions du monde qui reviennent cela ne change pas mon approche, c’est toujours génial de piloter contre les meilleurs et s’ils sont tous derrière vous, c’est encore mieux.
Comment vous êtes-vous préparés à cette saison 2012 ?
Je l’ai entièrement préparée en Australie. Je me suis bien reposé chez moi mais j’y ai aussi fait tout mon entrainement physique. J’ai fait un peu de surf, un peu de VTT, et bien sûr les exercices clés nécessaires et spécifiques à mon métier de pilote. J’ai apprécié de le faire dans un environnement différent. Tout s’est très bien passé, les essais se déroulent bien aussi, donc maintenant j’ai hâte de commencer la saison.
Un dernier mot sur le look particulier des voitures de cette année, avec leur nez cassé ?
Oui le look est différent, surtout le nez, et c’est bien sûr un problème lié au règlement. Je sais qu’Adrian Newey (le directeur technique de Red Bull) n’est pas vraiment heureux avec ça et le look de l’avant de la voiture mais c’est comme ça. Généralement ses voitures sont toujours sublimes, si ce n’est les plus belles de la grille. Personnellement, je trouve toujours la RB8 très, très jolie. Elle reste plaisante à regarder. On s’habitue rapidement en fait. Les changements de règles choquent toujours un peu et puis finalement on s’y fait.