Sebastian Vettel sort de deux saisons exceptionnelles dont la dernière, où il a outrageusement dominé. Arrivé à un tel niveau, l’Allemand ne peut se fixer d’autres ambitions que de tenter de décrocher un 3ème titre consécutif, une performance que seuls Fangio et Schumacher ont réussi par le passé. Pour y parvenir, le pilote Red Bull devra affronter cinq autres champions du monde en piste.
Y a-t-il de la pression à affronter 5 autres champions ?
Je pense que vous avez toujours la pression. Être l’un d’entre eux est bien entendu un sentiment très plaisant mais je pense qu’il faut toujours prendre une nouvelle année comme un nouveau challenge. Nous repartons tous à zéro, zéro point. Nous sommes prêts à nous battre encore, toujours très motivés et ce sera une très, très longue saison.
Après une année de domination, peut-on rêver de gagner toutes les courses du calendrier ?
Ce serait un rêve de gagner partout ! Ce serait quelque chose. Revenir ensuite et se dire, ah j’ai gagné ici. Mais je sais que j’ai encore beaucoup d’années en Formule 1. Je vais donc essayer d’être sur la plus haute marche sur les courses que je n’ai pas encore gagné.
Vous n’avez encore jamais gagné votre course à domicile, à Hockenheim ou au Nurburgring. Y a-t-il une différence pour vous entre ces deux circuits ?
Souligner les différences entre Hockenheim et le Nurburgring n’est pas si facile. Déjà les circuits sont complètement différents. Le Nurb’ est plus vallonné, Hockenheim est plat. J’ai un peu plus de liens avec Hockenheim parce qu’il est plus proche de ma ville natale, à seulement une demi-heure de route. Mais j’aime les deux circuits. Le fait d’avoir la chance de pouvoir disputer un Grand Prix à domicile est spécial, le soutien que vous avez des fans rend cela encore plus spécial que n’importe où ailleurs.
La saison démarre sur un autre type de circuit encore, Melbourne.
L’Australie est un circuit très dur pour la voiture et pour le pilote, il est très bosselé et prend beaucoup d’énergie. Ce n’est pas un circuit permanent, il est assez rugueux et dégradé et c’est donc facile de casser la voiture ou de faire une erreur de pilotage. Il faut vraiment avoir tout juste pour bien faire, comme l’an passé, où nous avons eu une bonne course, sans problème. J’espère que la voiture de cette année survivra. Et de mon point de vue j’espère rester en piste et faire une bonne course.
Comment vous êtes-vous préparé ?
Je n’ai rien fait de très différent par rapport à l’hiver dernier. Nous essayons toujours de faire un peu mieux, nous prenons des notes. J’espère avoir mieux fait certaines choses pour me sentir encore plus en forme derrière le volant, qui me permette d’être encore meilleur. Je me sens toujours mieux lorsqu’il faut se battre en course. Donc il ne s’agit pas que de ma préparation mais aussi de la façon dont vous gérez les situations qui se présentent à vous.
Il y aura 20 courses cette année, comment rester frais et en forme ?
C’est sûr que la longueur de la saison vous oblige à rester en forme. De la première à la dernière course, ce qui n’est pas facile. Il faut profiter de toutes les pauses, de la moindre petite pause, pour recharger ses batteries et s’exercer. Je ne vous dirai pas comment je fais mais le programme que je suis a plutôt pas mal fonctionné ces dernières années et je vais donc continuer.Tant que vous aimez ce que vous faites, la motivation est là.