A Monaco, NextGen-Auto a rencontré le pilote essayeur de l’écurie Williams, Felipe Nasr. L’occasion pour lui de revenir sur sa victoire - la première en GP2 - à Barcelone, mais l’occasion aussi d’aborder la suite de la saison et son rôle chez Williams.
Q : Tout d’abord, félicitations pour ta première victoire en GP2 à Barcelone, on a vu Frank Williams au pied du podium samedi, et dimanche il t’a aussi félicité.
Nasr : Il était content, oui. C’était bon de le voir là. Je ne crois pas que beaucoup d’équipes feraient ça.
Q : Jolyon Palmer a pris le large au championnat, mais la saison est encore longue, j’imagine que tu espères pouvoir le rattraper.
Nasr : Oui, c’est clairement possible. Le championnat est très ouvert. Une fois que tu as un bon week-end, que tu es dans les points, alors que l’autre personne a un mauvais week-end, ça devient facile et il peut vite être rattrapé. Donc il y a encore beaucoup de chemin à parcourir.
Q : Tu connais bien l’équipe Carlin puisque tu courais déjà chez eux en Formule 3 britannique, quand tu as été champion. Tu dois donc t’y sentir à l’aise ?
Nasr : Je me sens comme chez moi dans cette équipe. Je connais l’équipe, les gens qui y travaillent. J’aime la manière dont ils traitent la course auto. Je m’entends bien avec eux. Pour moi c’est vraiment bien d’avoir la confiance de l’équipe, et j’ai également confiance en eux.
Q : Tu as un équipier expérimenté avec Julian Leal, qui en est à sa quatrième saison de GP2. Comment ça se passe dans l’équipe ?
Nasr : Oui Julian est aussi bien expérimenté en GP2, donc c’est bien de travailler avec lui. C’est un gars très professionnel.
Q : Chez Williams, il y a deux Felipe : Massa, et toi. Est-ce que ça a pu donner lieu à des confusions amusantes ?
Nasr : (rires) Oui, c’est drôle. C’est un peu étrange d’avoir deux Felipe au même endroit. Mais il y a un vieux Felipe et un jeune Felipe.
Q : Tu as déjà piloté la Williams en essais libres à deux reprises, à Bahreïn et à Barcelone, alors que tu courais aussi en GP2. N’est-ce pas trop dur de passer de la F1 au GP2 dans la même journée ?
Nasr : C’est difficile. C’est comme un défi, de devoir se concentrer sur deux choses à la fois. C’est un dur travail, c’est clair que c’est plus difficile, mais en même temps ça me donne plus d’expérience, plus de temps en piste, donc c’est une bonne chose pour moi.
Q : Est-ce que tu sais quand tu piloteras de nouveau la Williams en essais libres, justement ?
Nasr : Pour le moment, de sûr, je n’ai que le Grand Prix des Etats-Unis et celui du Brésil. Il y a encore d’autres dates qui doivent être confirmées, donc je ne sais pas encore quand sera la prochaine fois.
Q : J’imagine que ça t’aide, de travailler avec une équipe comme Williams.
Nasr : Oui, ça me rend meilleur en tant que pilote, ça me donne plus d’expérience. Je peux comprendre comment une équipe de Formule 1 fonctionne, donc pour moi c’est bien, pour apprendre. Je veux devenir pilote de Formule 1 dans le futur, donc maintenant ce que je dois faire c’est apprendre autant que je peux.
Q : Et toi, dans quelle mesure aides-tu Williams ? Avec les pneus ?
Nasr : C’est différent parce qu’ils ont les couvertures chauffantes et des composants différents. Tout est différent, mais parfois je fais quelques commentaires – parce que je suis bien habitué à ces pneus Pirelli – et ça peut les aider.