Le bilan de la deuxième saison de Lance Stroll en F1 n’est pas des plus réjouissants. Le Canadien a été battu, en qualifications, par un rookie, Sergey Sirotkin. Ses courses – notamment ses départs – furent plus encourageantes. Mais l’un dans l’autre, il était possible d’en attendre davantage de l’ancien champion de F3 Europe.
Selon Lance Stroll néanmoins, la faible compétitivité de la Williams ne permet pas de tirer des leçons pertinentes de cette année. La FW41 n’a pas laissé s’exprimer ses deux pilotes.
« Je ne pense pas que ce soit vraiment juste de nous comparer Sergey et moi, ou de juger la saison en général. Nous avons dû lutter contre le feu cette année. »
« Nous avons marqué très peu de points, mais à chaque fois, ce furent des grands moments, parce que nous battions des voitures plus rapides que nous. C’est la même chose en qualifications : chaque fois que je me suis glissé en Q2 – et je suis allé en Q3 à Monza – ce furent vraiment de grandes réussites, parce que notre performance était vraiment décevante. »
« L’un dans l’autre, je crois que je suis un pilote plus complet aujourd’hui qu’il y a un an. Mais je n’ai pas pu le prouver en raison du package. C’est la nature de ce sport : certaines années, ça se passe ainsi, et il faut l’accepter en tant que pilote. »
Dans la Racing Point Force India en 2019, Lance Stroll devra indubitablement hausser son niveau de jeu. Sergio Pérez est capable de rentrer dans les points à chaque Grand Prix, et, tout fils de propriétaire qu’il soit, le jeune Canadien devra défendre sa réputation.
A-t-il de grandes marges de progression à trouver pendant l’hiver ?
« Je dirais que principalement, c’est juste une question d’expérience. J’ai tant appris durant chaque saison en F1. J’ai passé du temps avec les ingénieurs, j’ai approfondi ma connaissance de la F1, des pneus, de la course, des qualifications. Juste en pilotant, vous apprenez tant de choses. Et c’est loin d’être fini. »
« Je viens juste d’avoir 20 ans et je crois toujours que je suis loin d’avoir atteint tout mon potentiel. Chaque année, j’essaie de m’en approcher. Durant l’hiver, je vais réfléchir, travailler sur mes faiblesses, consolider mes forces. »
La question est de savoir si Racing Point Force India, une équipe qui entend être « la meilleure des autres », peut se satisfaire d’un pilote n’ayant pas encore atteint son plein potentiel.