En tant qu’ambassadeur du Groupe Lotus, vous avez assisté au GP de Malaisie. Cela a du être émouvant de voir Nick monter sur le podium ?
Jean Alesi : Bien sûr ! C’était fantastique ! J’étais extrêmement fier. Nick a accompli une course sensationnelle, mais c’est aussi un résultat important pour nous en tant qu’équipe. Beaucoup de gens attribuaient le podium d’Australie à la pure chance ou alors au fait que le circuit nous était favorable. Le GP de Malaisie vient de prouver que c’était faux. Nous avons une voiture sérieusement rapide et compétitive.
Vous étiez au cœur de l’action dans le stand et vous avez pu observer l’équipe de près pendant tout le week-end. Quelle impression en retirez-vous ?
Jean Alesi : C’est une galerie d’individualités à la fois professionnelles, talentueuses et impliquées qui forment un team fantastique. Pendant les essais libres, les qualifications et la course, ils étaient tous hyper concentrés. J’avais un casque qui me permettait d’écouter les conversations entre les ingénieurs et les pilotes. A chaque fois, ils intervenaient au bon moment avec les bonnes informations. Le fonctionnement de l’équipe est sans faille.
Des gens ont plaisanté sur le fait que Vitaly ait utilisé à fond son pakage aéro en fin de course. Donnez-nous votre point de vue de pilote sur cet incident ?
Jean Alesi : Il a commis une petite erreur. Il est sorti large et a roulé au passage sur des bouts de gommes qui lui ont fait perdre de l’adhérence et ont causé sa sortie dans l’herbe, avec les conséquences qu’on a vu. C’était très dur pour lui, il en était très frustré, mais cela aurait pu arriver à n’importe qui. Je pense que l’an prochain, on ne reverra plus ce genre de débris sur la piste en Malaisie. Le plus important est qu’il n’ait pas souffert de l’incident. Il a subi un contrôle médical et tout est en ordre. Pour garder un aspect positif, les qualifications et les trois-quarts de la course de Vitaly étaient remarquables. Je crois qu’il va réussir de belles choses cette année.
Que peut-on attendre de la course en Chine ?
Jean Alesi : Une autre grande performance, je l’espère, et une course passionnante. Je ne pense pas qu’il y ait beaucoup de modifications aux réglages de la voiture en Chine. La principale difficulté reste la gestion des pneus. La température sera plus modérée qu’en Malaisie. Alors wait and see !
En général, que pensent les pilotes à propos des courses enchainées d’une semaine à l’autre ?
Jean Alesi : Si vous sortez d’un beau résultat comme Nick, c’est agréable d’avoir un peu le temps de le fêter, de se reposer et de récupérer. Mais dans le cas de Vitaly, après une course frustrante, vous n’avez qu’une hâte, remonter dans la voiture et montrer ce dont vous êtes capable !