La lettre ouverte récemment rédigée par les pilotes s’est attirée des critiques de la part du paddock et notamment de l’ancien pilote Stefan Johansson.
Bien que la lettre ait été signée uniquement par l’association des pilotes de Grand Prix (GPDA), il est apparu à Bahreïn que cette démarche était en fait soutenue par l’ensemble des pilotes du plateau.
Jacques Villeneuve, champion du monde en 1997, a critiqué cette initiative, enjoignant aux pilotes de « la fermer ».
Stefan Johansson, ancien pilote McLaren et Ferrari, considère que la lettre du GPDA, très critique vis-à-vis de la gouvernance de la F1, était « une très mauvaise idée ».
« Tout ce que fait cette lettre, c’est constater des évidences, et j’apprécie la façon dont Bernie a réagi. Sur l’essentiel, il était d’accord avec eux, mais a corrigé leur orthographe et leur grammaire, ce qui témoigne bien de l’attention et du respect qu’elle a reçu de la part des personnes à qui elle était adressée ».
Les pilotes ont malgré tout défendu leur démarche, en mettant en avant le fait qu’ils sont parmi les plus légitimes pour s’exprimer sur la situation difficile que travers le sport.
« Nous sommes désireux d’aider, également en tant que fans de ce sport » a déclaré Valtteri Bottas, pilote de l’écurie Williams. « Jusqu’à présent, rien n’a été fait. Nous n’avons aucun droit de vote quant aux décisions prises ».
Johansson considère qu’Ecclestone est dans le vrai lorsqu’il déclare que les pilotes ne devraient pas disposer d’un siège dans un organe tel que la Commission F1.
« Le GPDA n’est pas un acteur majeur, et je pense que personne n’accorderait d’attention à ce qu’ils ont à dire. Son dirigeant actuel, Alex Wurz, n’est même pas un pilote un activité. A en juger par les commentaires des équipes et des organes de gouvernance, la seule chose qu’ils parviennent à faire, c’est se tirer une balle dans le pied ».
Cependant, un autre ancien pilote, Gerhard Berger, pense que les pilotes devraient au moins avoir le droit d’exprimer leurs opinions.
« Je pense qu’ils ont le droit d’ouvrir leurs bouches » a déclaré l’ancien pilote de Mclaren et Ferrari.
« Les pilotes sont les seuls qui s’assoient dans les voitures, mais en fin de compte les décisions doivent être prises par Bernie et Jean Todt. De nos jours, l’un des plus gros problèmes est que tout le monde a son mot à dire, et donc que les décisions restent bloquées indéfiniment dans des groupes de travaux. La gouvernance de la Formule 1 a suffisamment de connaissance, d’expérience et d’intuition pour prendre des décisions rapides et appropriées ».